François G.Cellier

Granby avait besoin d’une nouvelle école primaire dans les plus brefs délais, pour pouvoir répondre à des besoins supplémentaires de salles de classe. Par conséquent, la Commission scolaire du Val-des-Cerfs, au sein de laquelle s’intégrera ce futur établissement d’enseignement, a pu procéder assez rapidement aux opérations menant à sa construction. L’école coûtera quelque 7,2 millions $, une somme qui sera défrayée par le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport.

 

Le bâtiment accueillera entre 400 et 450 élèves. Sa superficie couvrira quelque 4 300 mètres carrés. Il sera construit sur une ancienne terre agricole. Avant sa mise en place, il a fallu procéder à des travaux préliminaires visant la préparation du site de construction. Cela a entre autres consisté au traitement du sol végétal et à l’installation de remblais. Le coulage des fondations est actuellement en cours. « Il devrait normalement être achevé en mars, tandis que le montage des structures d’acier prendra fin en avril », indique l’architecte du projet, Jean-François St-Denis, de la firme Vincent Leclerc + Associés.

 

Outre l’acier dont sera constitué l’édifice, la bibliothèque et la salle commune comporteront des poutres en bois lamellé-collé apparentes, lesquelles reposeront sur un platelage en métal. « Nous voulions intégrer des éléments structuraux chaleureux dans ces espaces », précise Jean-François St-Denis. Même s’il s’agit d’un bâtiment incombustible, il y avait possibilité d’installer ces poutres en bois. Elles mesurent six pouces de largeur sur environ deux pieds de hauteur et, en cas d’incendie, elles pourront résister aux flammes pendant 45 minutes. Si ce matériau carbonise sous les flammes, il garde néanmoins sa forme et reste en place.

 

Par ailleurs, un segment de toiture végétalisée, qui donnera sur une partie de la salle commune, permettra d’offrir des formations à contenu écologique aux élèves inscrits dans cette école. En matière de construction verte, les concepteurs s’inspireront fortement de principes axés sur le développement durable dans ce projet. À titre d’exemple, l’acier utilisé contiendra du contenu recyclé, les murs et cloisons seront constitués de blocs en béton, ce qui ne requiert pratiquement pas d’entretien. Le débit d’eau des installations sanitaires sera pourvu d’un contrôle automatique. En outre, la toiture comprendra des capteurs photovoltaïques, lesquels alimenteront l’éclairage extérieur du site où se trouve l’école.

 

Par ailleurs, la fenestration est de type Low E Argon, et les performances énergétiques du bâtiment « battront le code modèle d’au moins 25 % ». Les pare-air et pare-vapeur sont continus, tout autant que l’isolation à l’uréthane, dont l’épaisseur atteint trois pouces dans les murs et quatre pouces au toit. En outre, des puits de géothermie jumelés à un système de thermopompes permettront le chauffage des lieux, et possiblement la climatisation. Il y aura également un chauffage électrique d’appoint.

 

Les professionnels mandatés au dossier sont la firme Cima +, qui prend en charge le volet génie civil des travaux, ainsi que Teknika HBA, qui en assume la partie mécanique et électrique. Pour sa part, l’entreprise Axim Construction a été mandatée pour ériger le bâtiment.

 

Les travaux ont commencé en janvier 2011, et la livraison est prévue lors de la prochaine rentrée scolaire automnale. L’établissement comptera, au total, trois services de garde, trois maternelles ainsi que 18 classes destinées à des élèves de la première à la sixième année.