Exercer le métier de grutier : modifications réglementaires à venir

Le Collectif des grutiers a demandé, le 25 avril 2018, au Protecteur du citoyen d’intervenir alors que la règlementation permettra bientôt que des grutiers sans formation initiale opèrent légalement sur les chantiers.

En effet, les modifications réglementaires concernant le métier de grutier ont été publiées le même jour dans la Gazette officielle du Québec. Le règlement prévoit que des personnes non diplômées peuvent obtenir un certificat de compétence, autrement qu’en obtenant un diplôme d’études professionnelles en conduite de grues. Cette façon de faire existe d’ailleurs pour l’ensemble des métiers de la construction. Le plan de formation en entreprise remplace le cours de perfectionnement « Utilisation sécuritaire de grues », qui date de 1991, qui était offert précédemment aux travailleurs non diplômés.

 

Selon le Collectif, cette situation pose un problème de sécurité majeur pour le public qui circule aux abords des chantiers de construction. De plus, depuis la création du DEP en 1997, on dénombre une baisse de 66 % du nombre de décès annuels impliquant une grue. Ce nombre s’élevait à 4,5 décès chaque année de 1973 à 1997 et s’est réduit à 1,5 entre 1997 et aujourd’hui.

 

Position de la CCQ

Selon la Commission de la construction du Québec (CCQ), la décision de modifier le règlement vise à permettre de combler une éventuelle pénurie de main-d’œuvre dans ce métier, qui aurait des conséquences importantes sur l’avancement de certains projets et incidemment sur l’activité économique dans l’industrie de la construction. Par ailleurs, il ne s’agit aucunement d’une obligation pour les employeurs : ceux-ci auront toujours la liberté de choisir de n’embaucher que des grutiers diplômés.

 

Sources : Union des opérateurs grutiers, Local 791G et Commission de la construction du Québec