Par Marie Gagnon

Dans les cartons depuis déjà quelques années, le centre de santé de la Fondation Anna-Laberge, un projet d’une valeur globale de 30 millions $, est maintenant en chantier à Châteauguay. Construction de Castel a en effet donné le coup d’envoi des travaux le 20 septembre dernier. Pour l’entrepreneur général, il s’agit de donner forme à un bâtiment de cinq niveaux hors sol d’ici août 2014. Il touchera, en contrepartie de ses services, la somme de 18 millions $.

 

« On a également prévu un budget de 4 millions $ pour l’aménagement des locaux à des fins locatives ainsi qu’une enveloppe de 8 millions pour les imprévus », précise François Lauzon, le président de 9216-0704 Québec inc., une entreprise créée par la Fondation Anna-Laberge pour mener à bien le projet et en assurer la gestion financière au cours des 25 prochaines années.

 

L’édifice, d’une superficie de 100 000 pieds carrés, accueillera à terme divers services de santé, dont l’Unité de médecine familiale (UMF) et le premier centre d’hémodialyse de la région. Ce dernier occupera à lui seul quelque 12 000 pieds carrés de plancher et offrira, dans sa première phase, 26 stations de dialyse. Il permettra ainsi de traiter, à sa pleine capacité, plus de 150 personnes par semaine.

 

Le futur centre de santé hébergera en outre un service d’imagerie médicale ainsi qu’une partie des locaux administratifs du CSSS Jardins-Roussillon. Des négociations sont par ailleurs en cours avec des locataires potentiels, dont deux pharmacies, un opticien d’ordonnances, une clinique de physiothérapie ainsi qu’un traiteur dont les locaux seront situés au sous-sol. « L’aménagement de ces locaux n’est pas inclus dans le contrat de construction », précise François Lauzon.

 

Il ajoute que le bâtiment à structure d’acier sera relié à l’hôpital au moyen d’une allée piétonnière fermée. Et que le sous-sol, qui abritera aussi la mécanique du bâtiment et autres équipements électriques, occupera une superficie réduite sous l’édifice. Ce choix a été fait afin de minimiser les coûts de construction. Le tout sera revêtu de murs-rideaux et affichera un design contemporain.

 

« On n’avait pas les moyens de s’offrir un bâtiment écologique, déplore le gestionnaire. Il n’empêche que la construction fera la part belle à l’efficacité énergétique, tant sur le plan de l’isolation que du rendement des équipements. Par exemple, le système de chauffage sera équipé d’un dispositif de récupération de la chaleur. On a également prévu des appareils sanitaires économes en eau. »

 

Le projet bénéficie par ailleurs de la générosité de la société immobilière Westcliff, qui lui a cédé le terrain de 330 000 pieds carrés sur lequel le centre de santé de la Fondation Anna-Laberge est présentement en construction. Le centre mettra ainsi à la disposition des visiteurs un vaste stationnement de 450 cases. Ses abords, comme ceux de l’édifice, seront recouverts de gazon et plantés d’arbustes.

 

« À l’heure actuelle, l’entrepreneur s’affaire à couler les fondations, rapporte François Lauzon. Selon l’échéancier prévu, il devrait commencer à ériger la structure autour du 25 octobre. On veut fermer la coquille avant l’arrivée de l’hiver afin de permettre la poursuite des travaux d’aménagement intérieur au cours de la saison froide. »

 

Plusieurs firmes de professionnels ont participé à la planification du projet. À commencer par les architectes de Massicotte et Dignard pour son design, auquel ont collaboré les ingénieurs civils de CLA Experts-conseils et ceux de BPA en ce qui concerne l’électricité et la mécanique du bâtiment. La firme Conceptacier est pour sa part responsable de l’ingénierie de la structure d’acier et de sa fourniture.

 


Cet article est paru dans l’édition du vendredi 25 octobre 2013 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !