La Ville de Montréal a présenté, le 10 janvier 2018, son budget pour l’année 2018, qui s’élève à 5,4 milliards de dollars.

Le budget prévoit notamment des investissements dans le secteur des transports publics, de l’habitation et du développement économique.

 

Réactions

Selon l’Association des propriétaires du Québec (APQ), les fortes hausses de taxes annoncées par la Ville forceront les propriétaires de logements locatifs à augmenter les loyers. L’augmentation de la taxe d’eau de 1,1 %, justifiée par la Ville par la hausse des investissements dans les infrastructures, fera augmenter en moyenne les comptes de taxes des propriétaires de 3,3 %. Ceux qui n’oseront pas augmenter les baux pour récupérer les taxes se trouveront à diminuer leurs revenus et à empiéter sur leur budget de rénovation.

 

L’Institut de développement urbain du Québec (IDU) explique mal le choix de l’administration municipale d’augmenter les charges fiscales non résidentielles. L’Institut rappelle que cette décision va à l’encontre des recommandations du Comité de travail sur la fiscalité non résidentielle et le développement économique, qui recommandait plutôt de réduire l’écart du fardeau fiscal observé, en date du mois d’août 2016. Selon l’IDU, cette hausse nuira à l’attractivité et à la compétitivité de Montréal. L’Institut souhaite un nouvel équilibre fiscal au bénéfice des locataires d’immeubles commerciaux qui ne s’élèvera pas au-delà de l’inflation.

 

Pour la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, le budget annoncé par l’administration municipale assure une certaine stabilité afin de préserver et d’améliorer l’environnement fiscal qui soutient la vitalité économique de la métropole. Tout comme l’IDU, la communauté d’affaires est préoccupée par l’augmentation des charges fiscales au-dessus du niveau de l’inflation. La Chambre se dit toutefois en faveur d’une tarification des services et n’est pas opposée à la taxation de l’eau si elle est basée sur le concept d’utilisateur-payeur et qu’elle est accompagnée d’une baisse des taxes foncières.

 

Pour ce qui est de revoir les taxes imposées aux commerces de la métropole, la Chambre salue cette volonté qui permettra une plus grande équité dans la fiscalité commerciale. Enfin, la Chambre appuie l’augmentation de l’investissement de 27,7 millions de dollars dans les transports en commun. Cette mesure favorisera la mobilité sur le territoire de la métropole.

 

La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), quant à elle, se dit inquiète de la hausse importante des dépenses de 5,2 % par rapport à l’année 2017, qui ne suit pas l’inflation prévue de 2,1 %. La FCEI souhaite que la Ville revoie ses dépenses afin d’alléger le fardeau fiscal des contribuables qui se traduirait par une augmentation moyenne de 3 % pour les propriétaires d’immeubles non résidentiels.

 

La FCEI est cependant satisfaite par les investissements dans les infrastructures vieillissantes de Montréal. Elle rappelle qu’il faudra mettre en place un programme destiné aux commerçants touchés par les travaux. 

 

Source : APQ, IDU, FCEI, Chambre de commerce du Montréal métropolitain