Nouveau siège social à Louiseville pour Desjardins

Par Guy Sabourin

Le siège social de la Caisse Desjardins de l’Ouest de la Mauricie est en train de sortir de terre à Louiseville, juste en face de l’église, rue Saint-Laurent. Il s’agit d’un projet de 10 500 000 $ qui porte sur la construction d’un bâtiment sur trois étages d’une superficie de 41 000 pieds carrés.

 

L’espace étant devenu restreint, Desjardins rapatriera enfin certains services disséminés dans les 12 municipalités membres (Louiseville, Saint-Justin, Saint-Édouard, Sainte-Angèle, Saint-Paulin, Saint-Élie, Saint-Barnabé, Saint-Étienne, Saint-Sévère, Saint-Thomas et Yamachiche) et pourra offrir l’ensemble des services à un seul et même endroit. « Un des points majeurs pour nous, c’est de créer un espace de travail où dominera le confort des employés », résume Serge Lamy, directeur des services internes chez Desjardins et responsable du projet.

 

Le premier étage groupera la téléphonie, les services aux employés, les opérations et transactions. Le deuxième abritera les bureaux de la direction et les bureaux de placement et de financement. Le troisième servira à la gestion des avoirs et offrira des services financiers aux entreprises. Les postes de travail seront essentiellement à aires ouvertes. Les rencontres se feront dans des bureaux pouvant recevoir de 2 à 12 personnes.

 

La construction aura un charme particulier : elle réunira le bois et le verre, dans une structure hybride poutres d’acier/bois/béton sur colonnes de bois. C’est d’ailleurs la marque de commerce de l’architecte Pierre Thibault, de Québec, à qui on doit notamment la création de la magnifique abbaye cistercienne de Saint-Jean-de-Matha, en remplacement de celle d’Oka. Les murs extérieurs seront entièrement en bois et verre, les plafonds intérieurs en bois et certaines parties des murs également. Les planchers seront en ciment hyper-poli, un procédé qui intègre du verre dans le ciment et qui donne une impression voisine du terrazzo. Élément très inhabituel pour une institution financière : les fenêtres s’ouvriront. L’atrium, au centre de l’immeuble, ainsi que les espaces de bureaux pourront être ventilés naturellement simplement en ouvrant des fenêtres, sans apport mécanique donc, aux périodes de l’année où la température le permet.

 

La nouvelle bâtisse vise la certification LEED, de niveau Or. Outre la ventilation naturelle, des panneaux solaires thermiques installés sur le toit fourniront une partie de l’énergie en préchauffant l’air et en le transférant aux thermopompes en activité. L’eau qui s’écoule des voitures stationnées autour de l’immeuble sera récupérée et traitée. Deux bornes de recharge pour véhicules électriques seront installées dans le stationnement attenant. Bien sûr, il y aura recyclage actif des matières de la banque et compostage.

 

Les travaux sont avancés en profondeur, pas en hauteur. Pour le moment, le trou est creusé. On y a coulé une dalle de propreté d’environ deux pouces d’épaisseur. Les ouvriers sont actuellement en train d’installer des armatures d’acier sur cette dalle, à laquelle on ajoutera une couche supplémentaire de béton pour l’épaissir à 16 pouces. Viendra ensuite le coulage du solage puis, peu à peu, durant le printemps et l’été, la bâtisse gagnera en hauteur. L’érection de la structure de bois est prévue pour mai. Les équipements mécaniques démarreront en novembre. La livraison de l’immeuble est prévue en décembre 2012.

 

Sont également associés au projet les ingénieurs Martin Roy et associés, de Deux-Montagnes, à qui on doit notamment la Tohu à Montréal, ainsi que les ingénieurs Douglas et Vinci Consultants. Le maître d’œuvre est Construction De Castel de Châteauguay.


 

Cet article est paru dans l’édition du mardi 13 mars 2012 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !