Bromont : futur vélodrome intérieur combiné à un centre multisport

27 septembre 2019
Marie Gagnon

Le projet, estimé à 12 millions de dollars, a pour objectif la mise à niveau de l’ensemble des infrastructures du CNCB, y compris l’ajout d’une toiture qui le rendra accessible à l’année aux mordus de cyclisme.

« Le vélodrome a été construit en 1996 pour les Jeux olympiques d’Atlanta, rappelle Nicolas Legault, directeur général du CNCB. Il avait été conçu pour être facilement démonté et déplacé. En 1997, il a été vendu à Disney, qui l’a remisé jusqu’à ce que le CNCB en fasse l’acquisition en 2000. Malgré un entretien scrupuleux, la piste s’est graduellement délaminée, elle est arrivée en fin de vie utile. Tant qu’à faire, on veut lui ajouter un toit pour que le vélodrome soit utilisable douze mois par année. »

 

Il rappelle du même souffle que le Québec n’a plus de vélodrome couvert depuis la démolition de la piste du vélodrome olympique de Montréal, il y a trente ans. « Les cyclistes doivent s’exiler pour pratiquer leur sport préféré hors saison, dit-il. Le Québec a perdu plusieurs athlètes pour cette raison. »

 

En plus de la piste couverte, le projet annoncé combinera un centre multisport comportant cinq plateaux sportifs. Les amateurs de sport pourront ainsi profiter d’un gymnase omnisport, de deux corridors d’athlétisme de 200 m, d’une zone BMX, d’une infrastructure d’escalade et d’un espace trampoline, le tout sous un même toit. Des gradins pouvant accueillir jusqu’à 600 personnes seront en outre installés au pourtour de la piste.

 

Ces différents équipements seront contenus dans un espace de 7 430 m2 répartis sur deux niveaux, avec une aire au sol de 6 040 m2. Le concept élaboré par ABCP Architecture prévoit par ailleurs la réutilisation de la piste existante. « La piste, du moins sa structure métallique, sera démantelée et remise en place par la suite, mentionne Nicolas Legault. Ça va permettre d’aménager des bureaux en dessous et de réduire les couts du projet. La fondation de béton sera à refaire pour rendre possibles ces modifications structurales. »

 

Plusieurs paramètres restent cependant à définir. Mais il est déjà établi que le nouveau complexe sportif sera très performant sur le plan environnemental, même si aucune certification n’est prévue. Il sera notamment pourvu d’une fondation en coffrage isolant, d’une enveloppe éconergétique composée de panneaux sandwichs isolants, d’une couverture blanche à indice de réflectance élevé et d’un éclairage à DEL.

 

Le gestionnaire indique par ailleurs que l’eau de pluie sera en partie récupérée pour laver les vélos, alimenter les toilettes et rabattre la poussière sur le circuit de BMX. Quant à la piste proprement dite, elle sera fabriquée au moyen de panneaux de bois laminé recouverts d’un revêtement synthétique. Longue de 250 mètres (m), sa surface de roulement aura une largeur de 7 m et son inclinaison sera de 13 degrés dans les droits et de 42 degrés dans les courbes. Le centre de la piste sera pour sa part surbaissé de 1,3 m et revêtu d’asphalte et de gazon synthétique.

 

« La pelletée de terre officielle est prévue pour octobre, indique Nicolas Legault. On s’attend à lancer l’appel d’offres pour la construction en décembre, sinon au plus tard en janvier, pour un début de chantier en mars. Les travaux doivent être terminés en décembre 2020, et on pense inaugurer le vélodrome vers le début de 2021. »

Cet article est paru dans l’édition du 5 septembre 2019 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.