Cure de jeunesse pour le théâtre Périscope

12 septembre 2017
Par Marie Gagnon

Le théâtre Périscope de Québec a entamé, le 10 juin dernier, la plus importante cure de rajeunissement de son histoire.

Cette rénovation majeure, dont la valeur globale s’élève à plus de 2,8 millions de dollars, vise à actualiser le lieu de diffusion situé sur la rue Crémazie, dans le quartier Haute-Ville. Elle comprend une mise à niveau des systèmes électromécaniques ainsi que le renouvellement de certaines composantes de l’édifice. Les travaux doivent être complétés à temps pour le lancement de la 32e saison du Périscope, fin septembre.

 

« Le Périscope a été fondé en 1986 par des troupes professionnelles qui louaient des locaux dans une synagogue appartenant à la communauté juive, et qui ont finalement racheté l’édifice peu après, relate Marie-Ève Dumont, sa directrice générale. Jusque-là, le bâtiment construit en 1956 n’avait jamais été rénové. Il y a eu certaines améliorations imposées en 1989 par les nouvelles normes théâtrales, comme la consolidation des planchers et le réaménagement des espaces, puis, en 1999, l’ajout d’un foyer d’une capacité d’accueil de 150 personnes. Mais, depuis, rien d’autre n’a été fait. »

 

Elle ajoute que le programme qui s’est amorcé à la mi-juillet sous la houlette de l’entrepreneur Trochaines est particulièrement costaud. En effet, l’importante mise aux normes concerne non seulement la modernisation du système de sécurité incendie, mais également celle des équipements de chauffage, de ventilation et de climatisation. Des travaux d’enveloppe figurent également au programme. L’isolation sera notamment refaite sur la façade nord de l’édifice et le parement d’acrylique beige et bleu foncé de la façade ouest sera remplacé par des panneaux d’aluminium et des planchettes de béton, qui conféreront à l’ensemble une allure plus contemporaine.

 

Concept du réaménagement du théâtre Périscope- Photo de ABCP Architecture

 

« Il y a aussi des travaux de désamiantage qui seront réalisés sur la façade nord, précise Marie-Ève Dumont. Et l’accès au vide sanitaire doit être refait. L’escalier qui y mène donne sur trois portes et ce n’est pas conforme à la réglementation aujourd’hui, donc il faut réaménager l’entrée de cet espace. On a de plus prévu de remplacer les revêtements de sol, qui ont atteint leur fin de vie utile, et d’insonoriser les cloisons entre les deux salles de spectacle pour éviter le transfert du son d’une salle à l’autre. Jusqu’ici, on ne pouvait pas diffuser deux spectacles en même temps. »

 

Une fois complétés, ces travaux rehausseront de manière appréciable l’efficacité énergétique du bâtiment et se traduiront par des économies d’énergie substantielles. Marie-Ève Dumont signale par ailleurs que cette mise à niveau a été pensée dans une optique écologique et durable, sans toutefois briguer de certification environnementale particulière. Elle mentionne également que le projet s’est amorcé par des activités de dégarnissage. Les couvre-sols ont notamment été retirés et l’enceinte de désamiantage a été installée. Les bureaux administratifs ont pour leur part été relocalisés dans la salle de répétition.

 

Rappelons que le projet, dont la gestion a été confiée à STGM, est effectué à partir de plans et devis portant le sceau d’ABCP architecture, auxquels ont collaboré les professionnels d’exp, pour ce qui est de l’ingénierie. Sa réalisation est rendue possible grâce à une subvention de 1,1 million de dollars provenant du ministère de la Culture et des Communications du Québec. Une aide fédérale de 1,4 million, par l’entremise de Patrimoine Canada, viendra aussi s’ajouter aux 250 000 dollars versés par la Ville de Québec. Le Périscope y injectera pour sa part une somme de 99 100 dollars.

 

Cet article est paru dans l’édition du mardi 29 août 2017 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.