Du logement social et vert dans la Pointe-D’Estimauville

23 juillet 2018
Par Marie Gagnon

Des logements communautaires locatifs et durables verront le jour d’ici juillet 2019 dans l’écoquartier de la Pointe-D’Estimauville. L’organisme Un toit en réserve de Québec (UTER) a en effet donné le 15 mai le coup d’envoi à la construction de 70 logements sociaux d’une à trois chambres à coucher destinés à des ménages à faible revenu. Baptisé Un toit vert, le projet d’une valeur globale de 17,4 millions de dollars briguera la certification LEED Or (2009).

Conçu par Tergos Architecture + Construction et Lafond Côté Architectes, qui se sont adjoint pour l’occasion les services de Genecor (mécanique/électricité) et de Cime Consultants (civil/structure), le bâtiment de sept niveaux aura la forme d’un L. Cette configuration particulière rendra possible l’aménagement d’une cour intérieure paysagée et ensoleillée, en plus d’atténuer les bruits environnants. Elle favorisera aussi la ventilation naturelle des logements et des aires communes.

 

« Comme le projet est situé dans l’écoquartier de D’Estimauville, la Ville impose certaines exigences, mentionne Guylaine Mainguy, directrice de projet pour Tergos. Dans ce projet, on devait aménager un minimum de 40 pour cent de logements traversants pour faciliter la ventilation et l’éclairage naturels. C’est ce qui modèle la forme du bâtiment. Mais il y a des coûts supplémentaires associés à ce genre de conception. C’est toujours plus économique de faire un rectangle. »

 

Elle ajoute que l’édifice de 2 586 mètres carrés (m2), qui sera situé rue des Moqueurs, reposera sur un radier qui occupera la quasi-totalité du terrain de 2 586 msup>2. En plus de rehausser la qualité écologique du projet en rendant possible l’aménagement d’espaces verts, ce radier abritera 40 cases de stationnement, dont 2 cases pour le service d’autopartage Communauto et 4 cases universelles. Il y aura aussi 2 cases moto, 3 bornes de recharge pour véhicule électrique et un rangement pour vélos de 78 m2.

 

Du logement social et vert dans la Pointe-D’Estimauville - Image de TERGOS

 

La toiture de l’édifice recevra par ailleurs un traitement particulier afin de réduire l’effet d’îlot de chaleur urbain. Une membrane blanche en recouvrira la moitié de la superficie, 40 % sera végétalisée et le reste de l’espace sera aménagé en aire d’agrément avec mobilier de jardin. Le revêtement extérieur, qui combine maçonnerie et panneaux architecturaux en aluminium, ajoutera également à la qualité de l’ensemble.

 

« Sur la partie en surplomb qui repose sur des piliers, nous avons spécifié des panneaux en aluminium imprimé de marque Dizal, mentionne Geneviève Mainguy. Au sens de LEED, l’aluminium est exclu, mais on peut obtenir une subvention pour l’utilisation de produits novateurs en aluminium de fabrication québécoise. Pour ce projet, on a choisi un motif de ciel bleu avec quelques nuages. »

 

Le bâtiment de béton sera très efficace sur le plan énergétique, notamment grâce à une fenestration double en aluminium et PVC homologuée Energy Star. Il y aura aussi récupération de chaleur sur la ventilation dans les espaces communs. En raison des contraintes budgétaires associées au projet, les fi nitions intérieures seront standards mais durables, avec notamment de la mélamine et du stratifié sans formaldéhyde pour la cabinetterie et les comptoirs, des planchettes de vinyle sans entretien au sol, du gypse synthétique ainsi que des moulures et de l’isolant à contenu recyclé.

 

Le chantier, orchestré par Construction Richard Arsenault, mettra douze mois à se concrétiser, le bâtiment devant accueillir ses occupants en juillet 2019.

 

Cet article est paru dans l’édition du jeudi le 5 juillet 2018 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.