Saint-Hyacinthe s'offre un Centre de congrès à la fine pointe

11 février 2017
Par Marie Gagnon

La Ville de Saint-Hyacinthe s’apprête à renouer avec le tourisme d’affaires en se dotant d’installations à la fine pointe pour accueillir des congressistes de tous les horizons.

Fin août, la ville-centre de la MRC des Maskoutains a en effet lancé la construction d’un centre de congrès d’une superficie brute totale de 102 010 mètres carrés à proximité de la sortie 130 de l’autoroute 20. Elle souhaite ainsi reprendre sa position de destination privilégiée pour la tenue d’événements, et ce, dès le début 2018. Le projet, dont la valeur est estimée à plus de 25 millions de dollars, communiquera par ailleurs avec le nouvel hôtel Sheraton de 205 chambres, également en construction.

 

« En fait, il s’agit d’une seule construction, mais de deux propriétaires, la Ville et les Centres d’achats Beauward, souligne d’entrée de jeu François Lussier, surintendant aux immeubles et espaces verts de la Ville. Les deux bâtiments communiqueront sans coupure, via le corridor principal qui traversera le centre de congrès. Il comptera deux niveaux, soit un stationnement souterrain de 194 cases ainsi que le rez-de-chaussée. Les salles seront aménagées de part et d’autre de ce corridor d’accès. Le centre hébergera aussi un restaurant et le bureau de tourisme de Saint-Hyacinthe. »

 

François Lussier précise que l’immeuble à structure d’acier offrira au final plus de 4 080 mètres carrés de surface d’exposition, modulables suivant 36 combinaisons différentes. Il abritera en outre une immense salle de 2 300 m2 pouvant être subdivisée en neuf salles plus intimes au moyen de cloisons mobiles en accordéon. Pour favoriser l’intégration du centre et de l’hôtel, les concepteurs de Neuf Architectes ont aussi privilégié un langage architectural unique, qui s’exprime à travers les murs-rideaux qui en habillent la façade principale. Pour le reste, le bâtiment sera revêtu de panneaux composites en alliage d’aluminium et d’appliques de béton.

 

Centre de congrès St-Hyacinthe - Photo de Ville de Saint-Hyacinthe

 

Fait à noter, un immense toit-terrasse couvrira une portion de l’édifice. D’une superficie de 5 750 m2, il sera parcouru de sentiers et aménagé de bancs, d’aires de repos, de boîtes à fleurs et d’espaces végétalisés. Des arbres seront plantés dans des bacs et des surfaces pavées permettront la tenue de cocktails en plein air. L’appentis mécanique sera localisé sur une autre portion de la toiture. En matière d’efficacité énergétique, le bâtiment s’appuiera sur les prescriptions en vigueur.

 

Toutefois, il sera plus écologique qu’un bâtiment standard, car il sera alimenté en gaz naturel renouvelable. La Ville, qui est pionnière en biométhanisation, a en effet conclu, le 19 décembre dernier, une entente de cinq ans avec Sanimax dans le but de recueillir et de traiter annuellement 21 000 tonnes de boues usées et de résidus alimentaires afin de les valoriser en gaz naturel. Cette entente s’ajoute à celles conclues récemment avec Liberté et Agropur.

 

À terme, elles permettront à la Ville de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 49 111 tonnes d’équivalent CO2. Le chantier progresse par ailleurs conformément à l’échéancier établi. « On est dans l’ancienne mer de Champlain, rappelle François Lussier. Le sol est très argileux et sa portance est faible, il a fallu pieuter. Présentement, l’entrepreneur Décarel s’affaire à monter la structure avant de fermer le bâtiment temporairement, parce que travailler en conditions hivernales, c’est plus coûteux. »

 

Il indique par ailleurs que les plans et devis, auxquels Cima+ (civil), Leroux Cyr (structure) et Blondin Fortin (mécanique) ont collaboré, sont maintenant complétés et les contrats aux sous-traitants, octroyés.

 

Cet article est paru dans l’édition du jeudi 26 janvier 2017 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.