Rapport de la CSST à la suite du décès d'un travailleur après une chute

Communiqué

En mai dernier, un travailleur perd la vie après avoir fait une chute de 5,8 m alors qu'il s'apprête à démanteler un dépoussiéreur. La méthode de démantèlement du dépoussiéreur et une gestion déficiente de la sécurité sont à l'origine de l'accident selon l’enquête de la CSST.

 

Celle-ci rend maintenant publiques les conclusions de son enquête afin de sensibiliser le milieu de la construction à l'importance d'une saine gestion de la santé et de la sécurité du travail lors des travaux en hauteur. Rappelons que 16 travailleurs de la construction ont perdu la vie sur les chantiers du Québec en 2010.

 

Mieux identifier les dangers

 

L'enquête a permis à la CSST de retenir trois causes pour expliquer l'accident. Tout d'abord, le travailleur perd l'équilibre en direction du vide. Ensuite, la méthode utilisée pour démanteler le dépoussiéreur expose le travailleur à une chute libre. Finalement, la gestion de la santé et de la sécurité lors des travaux de démantèlement est déficiente.

 

La CSST exige une méthode de travail sécuritaire

 

À la suite de l'accident, la CSST a interdit tous travaux à plus de trois mètres sans protection contre les chutes de hauteur. Elle a exigé de l'employeur qu'il fournisse une méthode de travail sécuritaire concernant ces travaux. La CSST a également exigé, à la fois, de l'employeur et du maître d'œuvre du chantier, qu'ils mettent en place des mesures correctives en lien avec la gestion de la santé et de la sécurité sur le chantier. L'employeur et le maître d'œuvre se sont conformés à ces exigences. Un constat d'infraction a été délivré à chacun d'eux. Pour ce type d'infraction, l'amende peut varier de 15 000 $ à 60 000 $ pour une première offense et de 30 000 $ à 150 000 $ en cas de récidive.

 

Mesures de prévention

 

La CSST rappelle aux employeurs leur obligation de protéger les travailleurs lorsqu'ils sont exposés à un danger de chute de trois mètres ou plus. La protection peut être effectuée par un garde-corps, un système limiteur de déplacement ou un système de protection contre les chutes.

 

Le site web de la CSST livre de l’information supplémentaire sur la prévention des chutes de hauteur : www.csst.qc.ca/prevention/theme/chutes_hauteur/bref.htm

 

Rappelons qu’au Québec, le secteur de la construction demeure l'un des plus touchés par les accidents du travail et les maladies professionnelles. Chaque jour, 19 travailleurs se blessent sur les chantiers de construction. Pour prévenir les accidents sur un chantier, il faut intégrer le volet de la santé et de la sécurité du travail aux autres activités de gestion en appliquant un programme de prévention. Cette démarche consiste à identifier les dangers, à les éliminer à la source ou à les contrôler, à informer et former les travailleurs ainsi qu'à assurer auprès d'eux une supervision adéquate. Parce que le Québec a besoin de tous ses travailleurs.

 

Le site de la CSST livre de l’information supplémentaire sur la santé et la sécurité du travail dans le secteur de la construction : www.dangerconstruction.ca.

 

Le rapport d'enquête est disponible sur le site de la CSST : www.centredoc.csst.qc.ca/pdf/ed003894.pdf

 

Source : CSST