Grâce à une approche innovante et à faible coût pour la collectivité, la Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu annonce que les travaux de réhabilitation du site de l’ancienne usine IPC sont achevés.

 Laissé à l’abandon, le terrain de cette ancienne usine de fabrication de pigments de couleur, située sur la rue Brosseau, contenait des matières dangereuses. Après plusieurs démarches infructueuses pour retrouver les anciens acquéreurs, la Ville a acquis en 2008 le terrain pour la portion des taxes impayées en vue de sa réhabilitation. La compagnie Inspec-Sol inc. a été mandatée pour effectuer un plan de réhabilitation environnemental qui s’est décliné en plusieurs étapes :

  1. la caractérisation environnementale des sols et de l’eau souterraine;
  2. l’analyse d’impact et de risques toxicologiques;
  3. la démolition des bâtiments;
  4. la disposition et le recyclage des matières résiduelles dans des sites autorisés;
  5. le réaménagement du site. La nouvelle vocation retenue pour le site est sa conversion en aire de stationnement et d’entreposage destinée à l’usage du Service des travaux publics.

 

Compte tenu de la présence d’une dalle de béton contaminée de grande dimension sur le site, il était trop coûteux de procéder à l’excavation et l’enlèvement de ces matériaux selon la méthode traditionnelle. Le choix fut de sceller la dalle de béton existante à l’aide d’un mélange de béton préparé avec le béton concassé provenant de la friche industrielle Hart Battery, selon une formule préparée par des chercheurs de l’École de technologie supérieure de Montréal. Par la suite, une deuxième couche de béton a été placée sur l’ensemble de la surface. Cette méthode a été attestée par des experts et répond aux normes édictées par la Loi sur la qualité de l’environnement (LQE). Doté d’éclairage, d’infrastructures d’égouts et d’aqueduc, le nouveau site de 15 000 mètres carrés est aujourd’hui composé d’environ 30 % d’espaces verts.

 

Une décontamination moins chère que prévue

Pilotée par le Service des infrastructures et gestion des eaux, la réalisation de ce vaste chantier a mis à contribution plusieurs consultants et compagnies spécialisés. Évalué à l’origine à plus de sept millions de dollars, ce projet de restauration innovateur a nécessité environ deux millions de dollars en investissements, incluant les études, plans et devis préalables. Il a reçu des appuis financiers de près de 480 000 dollars provenant du Fonds municipal vert de la Fédération canadienne des municipalités et du programme Climat-Sol du Gouvernement du Québec.

 

Source : Ville de Saint-Jean sur Richelieu