Par Marie Gagnon

Résidences phares de la décennie 1970, le Rockhill est en voie de retrouver son lustre d’antan. Ivanhoé Cambridge, filiale immobilière de la Caisse de dépôt et placement du Québec, s’apprête en effet à lancer un projet de revitalisation de 20 millions $ afin de moderniser cet emblème du développement urbain de la métropole et de proposer aux résidents des activités et des services à la carte.

 

« Ces travaux s’inscrivent dans un vaste plan de revitalisation amorcé dans la foulée de l’acquisition du complexe, en juillet 2011, rappelle Martine Philibert, vice-présidente gestion des actifs pour Ivanhoé Cambridge. Jusqu’ici, nous avons réhabilité les toitures, le stationnement intérieur de 816 cases, les revêtements extérieurs et les puits mécaniques de plomberie. Maintenant, c’est au tour des immeubles et des espaces communs de faire peau neuve. »

 

Elle précise que cette métamorphose s’orchestrera en deux phases et qu’elle s’échelonnera sur deux années. Ainsi, cette année, on procèdera à la mise aux normes des balcons et au remplacement de la membrane d’étanchéité qui recouvre le stationnement souterrain. Cet espace, qui fait office de cour intérieure, verra à terme son ratio de béton réduit de 40 % au profit de la verdure. Une mesure durable mise de l’avant afin d’atténuer l’effet d’îlot de chaleur.

 

L’an prochain, mis à part l’aménagement paysager de la cour, le chantier se déroulera surtout à l’intérieur des immeubles. Parmi les interventions prévues, on note la rénovation de huit appartements terrasses et de certains espaces communs, dont les halls d’entrée des tours B et C, qui se démarqueront désormais par un design architectural à la fois stylisé et contemporain. Une canopée monumentale viendra ensuite en marquer l’entrée.

 

Quant à la galerie marchande, elle verra ses quelque 19 000 pieds carrés d’espaces commerciaux entièrement transformés. « On démolit tout et on réaménage au complet, souligne Martine Philibert. On y relogera entre autres les bureaux administratifs du Rockhill. On prévoit aussi accueillir d’autres locataires commerciaux, des négociations sont en cours. Pour ce qui est des appartements, ils seront rénovés à mesure qu’ils se libéreront. »

 

Elle signale au passage qu’avec un taux d’occupation de 96 %, le gestionnaire du projet, Jones Lang Lasalle, aura fort à faire pour assurer l’avancement du chantier et la sécurité des occupants. Il aura notamment à créer des aires de circulation, à aménager des espaces d’entreposage. D’ailleurs, afin de favoriser la bonne cohabitation entre les résidents et les travailleurs, le gestionnaire a fait appel aux Entreprises QMD à titre d’entrepreneur général.

 

Mais pour l’heure, le principal défi consiste à donner le coup d’envoi des travaux d’excavation et de démolition qui s’amorceront en septembre. À cet effet, la préparation des documents d’appel d’offres tire à sa fin. Pour ce qui est de la conception, confiée à Sid Lee Architecture et à Pelland Leblanc architectes, elle est maintenant complétée. Ce sont eux qui ont eu la tâche délicate de rajeunir le complexe tout en préservant le caractère patrimonial du site.

 

Rappelons que le Rockhill, dont la construction s’est achevée en 1968, s’élève sur le versant nord-ouest du mont Royal. Il comprend 1 004 logements, répartis dans six tours d’une hauteur variant de 15 à 20 étages, et affiche une superficie brute de un million de pieds carrés. Son repositionnement représente non seulement une excellente occasion d’augmenter la valeur de cet actif, mais également un excellent moyen de redynamiser tout un quartier.

 


Cet article est paru dans l’édition du mardi 27 août 2013 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !