L'Assemblée nationale du Québec a adopté le projet de loi no 51 qui modernise l'industrie de la construction.

Plus précisément, la nouvelle loi comprend des mesures visant à :

 

  • Accroître la productivité de l'industrie en permettant notamment une plus grande souplesse et une meilleure polyvalence sur les chantiers;
  • Favoriser une meilleure organisation du travail en permettant une plus grande mobilité de la main-d'œuvre sur le territoire québécois;
  • Faciliter l'accès des femmes et des personnes représentatives de la diversité de la société québécoise à l'industrie de la construction;
  • Optimiser le régime de négociation collective pour favoriser un règlement harmonieux des négociations;
  • Renforcer la gouvernance, le rôle et le fonctionnement de la Commission de la construction du Québec.

 

Réactions

L’Association de la construction du Québec (ACQ) se réjouit de l’adoption du projet de loi, bien qu’elle ne prévoie pas la pleine mobilité des travailleurs apprentis.

 

L’ACQ anticipe par ailleurs une certaine augmentation de la productivité globale sur les chantiers au cours des années à venir puisque le gouvernement favorise, selon elle, un environnement plus productif et permet aux entrepreneurs en construction d’être plus agiles et efficaces.

 

Cependant, l’association estime que la mise en place de mécanismes de rétroactivité salariale dans une industrie où les travailleurs ont de multiples employeurs au cours d’une même année et où les chantiers ouvrent et ferment fréquemment pourrait grandement complexifier le travail des employeurs.

 

Pour sa part, l'Association des constructeurs de routes et grands travaux du Québec (ACRGTQ) y reconnaît plusieurs avancées pour le secteur génie civil et voirie de la construction. L’association voit dans le projet de loi un outil de rétention de la main-d'œuvre supplémentaire en permettant d'offrir de l'ouvrage sur de plus longues périodes et sur différents lieux, tout en protégeant la culture d'entreprise.

 

Tout comme l’ACQ, l’ACRGTQ s'inquiète toutefois de l'impact qu'aura l'introduction du concept de rétroactivité salariale sur l'équilibre du rapport de force aux tables de négociation ainsi que sur la célérité du processus de négociation.

 

Sources : Ministère du Travail, ACQ et ACRGTQ