Les Habitations Gaétan-Laberge en chantier à Verdun

Par François G. Cellier

Bâtiment novateur destiné aux aînés en perte d’autonomie, ainsi qu’aux femmes seules âgées de 55 ans et plus, les Habitations Gaétan-Laberge ne manqueront pas d’attirer les regards. Malgré une conception axée sur un style dépouillé, plusieurs efforts ont été consentis pour lui conférer un certain panache. L’immeuble appartiendra à deux propriétaires qui ont leur entité propre, à savoir la Coopérative d’habitations Rêve Bleu de Verdun et les Habitations communautaires Entre Deux Âges, un organisme à but non lucratif (OBNL). Les travaux de construction ont commencé le 1er juin dernier, et ils devraient être complétés en février 2013.

 

L’édifice, dont la superficie totale atteint 11 424 mètres carrés, comptera 10 étages et 128 unités locatives. Constitué d’une structure en béton, ses façades en brique multicolores briseront la monotonie qu’aurait pu inspirer sa forme carrée. « Nous voulions créer du mouvement sur l’enveloppe, pour atténuer l’aspect monolithique du bâtiment », explique Virginie Legast, architecte dans ce projet chez Saia Barbarese Topouzanov. Ce concept créera aussi un sentiment d’appartenance chez les résidents, qui pourront identifier leur appartement à une teinte particulière qui s’y rattachera.

 

Précisons que la bâtisse a été dessinée en forme de C. Par conséquent, la plupart des occupants auront une vue sur le fleuve Saint-Laurent. Ils pourront également apercevoir le centre-ville montréalais et, sur un horizon plus éloigné, le territoire de la Montérégie. À l’intérieur du C se trouvera un jardin enclavé avec végétaux divers et allées piétonnières. Côté balcons, les aménagements en quinconce ajouteront une variante supplémentaire sur le plan architectural. « Ils sont accrochés aux façades en contrepoint des couleurs, pour en accentuer le dynamisme », précise un document qui présente le projet. Quant à la base de l’immeuble, elle reposera en partie sur des pilotis, et accueillera un jardin avec terrasse et bancs. Celui-ci s’inscrira dans la continuité du parc qui se trouve en face de l’immeuble. « Il conférera une plus grande transparence à l’édifice, par rapport à la rue Gaétan-Laberge », indique Virgine Legast. Une salle à manger vitrée attenante au jardin est également prévue.

 

À l’intérieur, toutes les unités offriront le même nombre de pièces, soit 3½. Leurs espaces donneront préséance à l’essentiel, pour ainsi les rendre à la fois confortables et ergonomiques. Tout sera conçu pour permettre aux occupants des déplacements en fauteuil roulant, le cas échéant. Par ailleurs, une terrasse sur le toit figure également dans les plans. Et en matière d’isolation, les murs extérieurs contiendront de la laine de roche, ce qui permettra d’offrir des performances thermiques supérieures à la norme.

 

En somme, « la stratégie derrière ce bâtiment emprunte le vocabulaire propre aux immeubles situés à Verdun », dit-on également. Les travaux, qui coûteront 15,5 millions $, impliquent les ingénieurs civil et en structure Nicolet Chartrand Knoll (NCK). Le génie mécanique et électrique a été confié à la firme Rochon Experts-Conseils, tandis qu’Inspec-Sol s’occupe de l’ingénierie en environnement. Bâtiments Québec est l’entrepreneur en construction.

 

Rappelons que ce projet est subventionné par la Société d’habitation du Québec (SHQ) et la Ville de Montréal. Il répond à une demande en logements sociaux dans l’arrondissement de Verdun. L’organisme Bâtir son quartier, une entreprise d’économie sociale, en assume la coordination.

 


Cet article est paru dans l’édition du vendredi 15 juillet 2011 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !