CNIMI de Drummondville : une vitrine pour l’innovation

18 mars 2021
Par Aurélie Beaupré

Un Centre national intégré du manufacturier intelligent (CNIMI) verra le jour à Drummondville. Le bâtiment, issu d’un partenariat entre l’Université du Québec à Trois-Rivières et le Cégep de Drummondville, possédera une superficie d’un peu plus de 6000 mètres carrés et sera érigé sur le boulevard de l’Université.

Les couts estimés pour la construction du projet s’élèvent à environ 19 millions de dollars. L’acquisition de nombreux équipements sera cependant nécessaire, ce nouveau pavillon voulant agir comme référence pour les manufacturiers qui désirent effectuer une transition numérique. Ces équipements élèvent donc le cout total du projet à 31,5 millions de dollars.

 

La transition numérique, qui vise à mettre à profit des technologies dites numériques afin de permettre l’échange de données entre les différents équipements industriels et manufacturiers, y sera déployée de différentes façons. « Notre projet comporte quatre volets : l’enseignement, la recherche, la démonstration et l’accompagnement à l’entrepreneuriat et à l’innovation », nous explique Gerry Gagnon, directeur du Centre national intégré du manufacturier intelligent. Le bâtiment devra donc assurer plus d’une fonction : en plus d’être un lieu d’enseignement et de recherche, il consistera en un bâtiment industriel servant de vitrine pour l’innovation.

 

Sa configuration, pensée par la firme d’architecture NFOE, sera naturellement influencée par chacun de ces éléments. D’abord, les salles de classe et les laboratoires se trouveront de chaque côté du bâtiment central afin d’éviter que l’enseignement ne soit affecté par le bruit des machines. Le bâtiment central, pour sa part, sera occupé par les équipements industriels et servira d’usine-laboratoire. De larges fenêtres ainsi qu’un système de caniveaux au sol permettra d’assurer la visibilité de cette section du pavillon : « Nous avons fait couler dans la dalle des passages qu’on pourra utiliser pour faire passer les services assurant l’alimentation des équipements. Ça nous permet ainsi d’éviter de descendre des fils par le plafond, ce qui compromettrait l’esthétique de la salle en plus d’obstruer la vue », explique le directeur du CNIMI.

 

CNIMI de Drummondville : une vitrine pour l’innovation. Crédit : NFOE

 

De nombreux défis techniques découlent aussi de la polyvalence du bâtiment : « La construction d’un projet comme celui-ci posera plusieurs défis à notre entrepreneur, puisqu’on doit construire une structure qui soit flexible et qui mette en valeur les technologies exposées », fait remarquer M. Gagnon. L’insonorisation du bâtiment semble représenter le principal enjeu en raison des dangers acoustiques engendrés par les équipements. Le désir de créer un bâtiment industriel efficace et intéressant au plan architectural aurait aussi causé quelques maux de tête. Celui-ci devait être à la fois inspirant, pratique et avoir une vocation industrielle. L’aménagement de grandes sections vitrées a donc été convenu, malgré la difficulté de conjuguer ce choix avec les défis liés à l’acoustique. La réalisation de ce projet ne serait donc pas possible sans l’apport des firmes Stantec et Pluritech en ce qui a trait à l’ingénierie.

 

Les travaux ayant commencé à l’automne 2020 sont assurés par Beauvais-Verret et prendraient fin à l’hiver 2021. Quelques mois seront ensuite nécessaires afin d’aménager le bâtiment, dont on souhaite l’ouverture pour la session d’automne 2022.

Cet article est paru dans l’édition du 4 mars 2021 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.