Un quartier tendance pour Saint-Eugène

Salaberry-de-Valleyfield est en voie de se doter d’un quartier qui s’inspire des principes du nouvel urbanisme et du développement durable. Projet de 318 unités d’habitation réparties dans 20 bâtiments, l’écoquartier Champlain sera graduellement édifié sur un terrain de 75 000 m ca du secteur Saint-Eugène. On y trouvera des copropriétés, des commerces de proximité, des espaces de bureaux, des logements sociaux (24), de même que des unités destinées aux personnes à mobilité réduite (8).

Acheté par la Ville en 2006, le terrain ayant jadis appartenu à la Dominion Textile a d’abord nécessité des caractérisations environnementales (phases 1 et 2), en vue d’une exploitation immobilière. Charles Perreault, urbaniste et conseiller en aménagement pour la Ville invoque la stratégie adoptée : « En 2012, la Ville a vendu le site avec une obligation de décontamination au plus offrant. » Écoquartier Champlain a remporté la mise au montant de 1 002 000 $ et la réhabilitation pour la construction a été effectuée de mai à décembre 2013.

Maintenant que ces travaux préliminaires sont terminés, la construction du nouvel écoquartier pourra débuter au printemps, et les premiers résidents devraient y emménager à la fin de 2014. À terme, soit vers 2019, la valeur foncière du secteur Saint-Eugène aura grimpé de plus de 50 millions $.

Sur les planches à dessin de Caroline Denommée Architecte, un premier bâtiment privé à usage mixte est en conception. Cet immeuble comptera 15 000 pi ca destinés à une épicerie et 28 copropriétés. Charles Perreault ajoute : « Une partie de la toiture de ce bâtiment sera végétalisée. »

L’été venu, l’un des éléments signature de l’écoquartier prendra forme. Un parc linéaire de 800 mètres de long sera aménagé le long de la rivière Saint-Charles, au montant budgété de 1,1 million $. BC2 Groupe Conseil a obtenu la conception de cet ouvrage le 7 mars dernier, pour la somme de 84 046,73 $. L’appel d’offres pour ce lot paraîtra en juin, de sorte que les travaux puissent commencer au mois d’août.

Le second dossier de la Ville pour l’été prochain concerne la rénovation des infrastructures existantes. De ce côté, un appel d’offres est à surveiller pour la réalisation des travaux de réfection des rues Fabre et Caron (2,9 M$), dès le début de l’été. Concrètement, l’entrepreneur choisi devra procéder au réaménagement des trottoirs et pistes cyclables. La réparation des canalisations, la création d’espaces de stationnement sur la rue et l’amélioration de l’éclairage public feront également partie du mandat. La firme Consultants S.M. dirige les travaux en génie civil du quartier, en plus d’avoir prodigué des services-conseils en urbanisme au promoteur.

Éventuellement, de nouvelles infrastructures (1,3 M$) seront construites, mais les appels d’offres pour cette portion des travaux ne sont pas encore annoncés par la Ville.

« L’écoquartier Champlain pourrait briguer la certification LEED-ND mais rien n’est encore confirmé », relate Charles Perreault. Et pour cause, la densité (40 logements à l’hectare), la démarche écologique et l’approche urbanistique permettraient d’obtenir une série de crédits LEED. Qui plus est, les éléments durables sont au menu du Programme particulier d’urbanisme (PPU) du secteur : parcs, transports en commun, stationnements souterrains, réduction de la vitesse permise pour la circulation automobile, pavés alvéolés, bacs à ordures semi-enfouis, réseau électrique aéro-souterrain, matériaux durables, récupération des eaux de pluie, pour ne nommer que ceux-ci.

À cet éventail, ajoutons que le parc linéaire et les aménagements paysagers autour des bâtiments comptent pour 50 % de la superficie totale du site.

Cet article est paru dans l’édition du vendredi 11 avril 2014 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !