RMR du Lac-Saint-Jean : un site d’enfouissement à Hébertville-Station

Par Marie-Ève Sirois

Depuis près de cinq ans, l’équipe de la Régie des matières résiduelles du Lac-Saint-Jean (RMR) travaille activement à trouver un site d’enfouissement technique de remplacement pour celui de L’Ascension-de-Notre-Seigneur, arrivé au maximum de sa capacité.

 

À la suite des diverses études produites (technique, intégration, dispersion atmosphérique, hydrogéologique, impact, etc.), aux audiences publiques du BAPE de même qu’à l’obtention de toutes les autorisations ministérielles nécessaires, le consensus a été atteint pour que l’aménagement du nouvel espace régional d’enfouissement soit situé à Hébertville-Station.

 

Jonathan Ste-Croix, directeur des opérations, infrastructures et équipements pour la RMR, décrit la portée du projet : « Le Ministère nous autorise à enfouir 2,5 millions de mètres cubes de matière résiduelles sur 42 ans, pour un total de 13 cellules. Pour l’instant, nous en développerons trois, ce qui donne une capacité de 285 825 mètres cubes. Les autres cellules seront développées au fur et à mesure. » Cette première phase de développement, qui dessert non moins de 37 municipalités, devrait répondre aux besoins de la région pour les trois prochaines années.

 

La réalisation des travaux était scindée en deux contrats : l’un pour la construction de la route d’accès (Les Entreprises Alfred Boivin, 3,4 M$), et l’autre pour l’aménagement des cellules et la construction de deux bâtiments sur le site (Les Entreprises Alfred Boivin, 12,9 M$). Les travaux du chemin ont débuté en février 2014. Depuis juin, ce dernier est carrossable, mais des travaux de surfaçage demeurent à compléter d’ici septembre.

 

En parallèle, le chantier des cellules et des bâtiments est en cours depuis juin. Trois cellules d’enfouissement seront aménagées, ainsi qu’un bâtiment d’accueil (450 m2) et un second pour le traitement des lixiviats (225 m2).

 

Le bâtiment d’accueil sera érigé à partir d’une ossature de bois fournie par Nordic Structures Bois alors que celui pour le traitement des eaux aura une structure d’acier. « En parement, précise Jonathan Ste-Croix, l’utilisation de panneaux de métal isolés sera préconisée pour simplifier l’exécution des travaux. Ces derniers servent à la fois pour la finition et l’isolation. » Il va sans dire qu’il y aura aussi du bois torréfié sur certaines façades et que les toits plats seront pour leur part recouverts d’une membrane élastomère.

 

Au programme architectural du bâtiment d’accueil, dans lequel 5 à 8 employés seront postés, on trouve un garage double, une zone pour la pesée des matières résiduelles, quelques bureaux, de même qu’un espace d’accueil pour les visiteurs et fournisseurs.

 

« La particularité de ce site d’enfouissement, note Jonathan Ste-Croix, c’est qu’il est situé sur le roc, ce qui est plutôt rare pour un tel site. Ainsi, jusqu’à présent, plusieurs travaux de dynamitage, tant pour la route (65 000 m3), que pour la mise en place des cellules (environ 140 000 m3) ont été effectués. » Ces derniers représentent des frais additionnels, mais comme le site choisi permet notamment de minimiser le transport des matières résiduelles, ces coûts sont donc justifiés et bien connus.

 

Au cours de l’année 2013 et en début 2014, la préparation des plans et devis a été exécutée par WSP et par la firme d’architecture Anicet Tremblay et Serge Harvey. Lors des travaux pour la route d’accès, construite selon les normes du ministère des Transports, mais aussi selon les exigences environnementales des routes forestières, un technicien environnemental de WSP a effectué la surveillance de chantier.

 


Cet article est paru dans l’édition du vendredi 22 août 2014 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !