Pratiques et innovations
Par Marie Gagnon
Après plus de trois ans d’efforts de la part de ses promoteurs, le Complexe scientifique, sportif et éducatif de Montcalm verra enfin le jour sur la rue Armand-Majeau, en bordure de l’autoroute 25 à Saint-Roch-de-l’Achigan. Le projet, dont les coûts s’élèvent à près de 15 millions $, offrira une infrastructure sportive et récréative de qualité dans un complexe abritant notamment deux glaces répondant aux spécifications de la Ligue nationale de hockey (LNH).
En plus de combler les besoins croissants de la région en heures de glace, le complexe innovera avec un centre de recherche en science du sport à la fine pointe de la technologie. Il abritera en outre une clinique médicale et une académie de développement de la performance sportive fondée sur l’équipement APEXK, une technologie mise au point par le Dr David Tinjust qui permet aux sportifs de conditionner leur cerveau afin d’optimiser leurs efforts en situation de compétition.
Le complexe accueillera par ailleurs le siège social de la Ligue de hockey préparatoire scolaire (LHPS) et rapatriera du même coup le programme élève-athlète Ulysse de l’école secondaire L’Odyssée à Terrebonne, victime de son succès. La région, qui compte quelque 50 000 habitants, ne dispose que d’un aréna à l’heure actuelle et il se trouve à Ville des Laurentides.
« Le projet a aussi une mission sociale qui est de lutter contre le décrochage scolaire, indique Martin Perreault, vice-président de Meubles JC Perreault et l'un des instigateurs du projet. Dans la MRC de Montcalm, environ 47 % des garçons n’obtiennent pas leur diplôme d’études secondaires. Les jeunes qui participent au programme Ulysse doivent s’investir dans leurs études, sinon ils ne peuvent pas jouer au hockey. »
Outre ses deux glaces de 200 pieds sur 85 pieds, le complexe abritera également des aires de restauration, dont une salle à manger, un bar ainsi qu’un casse-croûte. On y trouvera en plus des vestiaires pour les joueurs, des salles de réunion, des locaux pour le rangement des équipements, une boutique d’articles de sport et des bureaux pour les différentes organisations. « On y aménagera aussi une salle d’études pour les jeunes qui ont des cours ou des examens à reprendre », précise Martin Perreault.
Il ajoute qu’une des deux patinoires pourra être transformée en salle de spectacle pouvant accueillir jusqu’à 2 980 personnes. Le tout sera contenu dans un édifice totalisant 98 000 pieds carrés de superficie, sur deux niveaux. « On voulait au départ une certification LEED, mais on a abandonné cette idée, signale Benoît Ricard, également promoteur du projet. Mais la conception du bâtiment n’en sera pas moins très efficace sur le plan énergétique. »
L’enveloppe sera en effet constituée de panneaux isolants et revêtue d’éléments architecturaux faits de bois et de maçonnerie. Le système de refroidissement, qui fait appel à l’ammoniac comme réfrigérant, sera équipé d’un dispositif de récupération de la chaleur. Sur le plan architectural, l’édifice se distinguera surtout par son toit en dôme, une forme plutôt inusitée pour une installation sportive.
« Il reste quelques modifications à apporter aux plans architecturaux, mais on peut dire qu’ils sont complétés à 95 %, mentionne M. Ricard en précisant que le design et l’ingénierie sont réalisés par un consortium dirigé par Ædifica. Sonic Construction, qui assure la gérance du projet, doit lancer les travaux en septembre, pour une livraison en juillet 2015. »
Le projet, qui est mené par Meubles JC Perreault, l’Institut APEXK, la LHPS et la Ville de Saint-Roch-de-l’Achigan, bénéficiera de plus d’une subvention de 4,7 millions $ en provenance du Programme de soutien aux installations sportives et récréatives, phase II du Fonds pour le développement du sport et de l’activité physique.
Cet article est paru dans l’édition du mardi 9 septembre 2014 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !
