Savoir se réinventer en renforçant sa position de leader dans l’industrie

30 novembre 2015
Par Rénald Fortier

EBC s’active aujourd’hui sur plusieurs fronts pour maintenir, voire renforcer sa position de leader dans l’industrie. Regard sur une entreprise qui a toujours su se transformer au fil des ans.

Bon an mal an, EBC réussit à se maintenir dans le peloton de tête des plus importants constructeurs au Québec. En témoigne le volume d’affaires de 600 millions de dollars réalisé par l’entreprise de L’Ancienne-Lorette en 2014, elle qui est de surcroît en voie de cumuler des revenus qui se fixeront à quelque 700 millions au terme de l’année en cours.

 

Et ce n’est pas le fruit du hasard si EBC réussit à se démarquer depuis près de 50 ans au sein d’une industrie toujours plus compétitive. Car elle a ajouté plusieurs cordes à son arc en cours de route, de sorte qu’elle exerce aujourd’hui ses activités dans plusieurs créneaux du bâtiment et du génie / terrassement, secteurs qui contribuent à peu de choses près à parts égales au volume d’affaires de l’entreprise.

 

Deloitte

 

C’est ainsi qu’EBC oeuvre aujourd’hui dans le bâtiment institutionnel, commercial et industriel, tout comme dans le multirésidentiel – tours d’habitation en copropriété et immeubles pour personnes âgées. Et dans les sphères suivantes du côté des infrastructures : ponts, routes, ouvrages hydroélectriques, tunnels, lignes de transport d’énergie, ouvrages maritimes, parcs éoliens, pipelines et travaux miniers.

 

Expansion pancanadienne

« La diversification de nos activités permet de nourrir la croissance de l’entreprise, note sa présidente Marie-Claude Houle, ou à tout le moins de consolider la bonne marche de nos affaires. Lorsqu’un ralentissement se fait sentir dans l’un ou dans certains de nos secteurs, nous pouvons alors nous appuyer sur d’autres, sinon en développer de nouveaux. »

 

Galerie d’art d’Ottawa

 

C’est d’ailleurs en raison d’un repli attendu des investissements dans les ouvrages hydroélectriques en sol québécois qu’EBC s’est par exemple tournée vers les travaux miniers, ces dernières années, en procédant au premier chef à l’acquisition d’une entreprise de Val-d’Or spécialisée dans l’excavation de mines souterraines. De même qu’en procédant avec son personnel et son équipement à des travaux de transport de résidus miniers et de construction de digues à Fermont.

 

Comme l’activité dans ce créneau est par la suite tombée à plat en même temps que le Plan Nord au Québec, elle a alors décidé de se déplacer sur le marché ontarien l’an dernier. Elle y a depuis décroché deux contrats pour l’exécution de travaux s’inscrivant dans la foulée de la construction de mines d’or.

 

Il faut dire que la diversification d’EBC n’est pas que sectorielle, mais aussi géographique. Car outre l’Ontario, elle est maintenant aussi présente en Colombie-Britannique et en Saskatchewan – elle a aussi travaillé au Manitoba et au Labrador récemment. « Une entreprise comme la nôtre n’a d’autre choix que de franchir les frontières du Québec pour continuer de croître, d’autant plus quand la cadence de l’activité ralentit dans nos marchés domestiques », observe Marie-Claude Houle.

 

Centrale hydroélectrique

 

Ce sont là autant de réalignements qui contribuent à la réingénierie en continu de l’entreprise. « Comme nous avons entrepris de travailler de plus en plus sur de grands projets d’infrastructures à l’extérieur du Québec, et que ces derniers sont souvent menés en mode clés en main ou en partenariat public-privé, il nous faut nécessairement voir à renforcer notre structure de gestion. « Nos mandats sont appelés à être toujours plus complexes et de plus en plus souvent menés de concert avec de très grandes entreprises, comme c’est le cas avec Kiewit pour un projet hydroélectrique en Saskatchewan. Il nous faut donc voir en parallèle à grossir les rangs de nos équipes administratives et légales, notamment, de même qu’à accroître notre capacité de cautionnement et à insister toujours plus davantage sur le développement de nos ressources humaines. »

 

La présidente d’EBC note au passage que l’entreprise a aussi su se transformer en se dotant d’outils de gestion à la fine pointe de la technologie. Plus particulièrement sur les plans du contrôle des coûts et de la gestion de la santé et de la sécurité du travail, de même que sur celui du partage de l’information sur les chantiers.

 

Croissance contrôlée

Si EBC compte bien se positionner pour profiter des occasions d’affaires qui se profilent au Québec et dans le reste du Canada, il n’est toutefois pas dans ses plans de croître pour le simple plaisir de la chose. Car elle entend rester fidèle à l’approche qui l’a si bien servie jusqu’à aujourd’hui : grandir, oui, mais toujours de façon contrôlée. Pas à pas, même, s’il le faut.

 

Parc éolien Rivière-du-Moulin dans la Réserve faunique des Laurentides (avec C.E.R.)

 

« En plus de la qualité et de l’engagement de ses ressources humaines, l’une des grandes forces de l’entreprise est d’avoir toujours veillé à protéger sa capitalisation, à s’assurer de sa solidité financière, indique Marie-Claude Houle. Et ce n’est pas aujourd’hui que les choses vont commencer à changer.

 

« Il est certain que nous aimerions atteindre le cap du milliard d’ici quatre à cinq ans, conclut-elle, mais ce n’est pas un objectif en soi. Si les grandes occasions d’affaires qui sont dans notre mire se transforment en contrats et nous permettent de hausser encore davantage notre chiffre d’affaires, tant mieux. Mais nous n’aspirons pas à croître à tout prix, loin de là même. »

 

UNE HISTOIRE FAMILIALE

EBC, c’est depuis toujours une affaire familiale. Peu après sa fondation à Notre-Dame-du-Bon-Conseil en 1968, un concours de circonstances amène Fernand Houle à reprendre les rênes de l’entreprise des mains de son frère Germain. C’est le début d’une grande aventure pour celle qui sera d’abord connue sous le nom d’Entreprises Bon-Conseil.

Au fil des ans, cet entrepreneur guidera une ascension qui positionnera peu à peu l’entreprise parmi les leaders de l’industrie, notamment en ajoutant à sa spécialité en bâtiment un savoir-faire en génie civil et en terrassement. Et non sans l’avoir relocalisée dans l’intervalle à L’Ancienne-Lorette, en banlieue de Québec.

Au tournant des années 2000, il passe le flambeau à sa fille Marie-Claude, qui mènera à son tour l’entreprise vers les plus hauts sommets. « Je suis entrée à l’emploi d’EBC en 1986, après avoir complété des études en génie civil, relate l’actuelle présidente. J’ai commencé comme assistante-gérante de projet en bâtiment, puis j’ai pris les commandes de cette division. Après, je suis passée du côté du génie civil et j’ai continué de faire mes classes avant de succéder à mon père. »

Aujourd’hui, la présidente s’active aux côtés de ses deux frères chez EBC : Martin, vice-président aux finances et à l’administration, et François, directeur Construction du secteur génie civil et terrassement.

 

 

UNE ANNÉE FASTE

L’année 2015 marquera à coup sûr l’histoire d’EBC, alors que l’entreprise de L’Ancienne-Lorette se dirige vers un chiffre d’affaires record dépassant les 700 millions de dollars. Une performance qui aura été alimentée par la poursuite ou le démarrage de contrats d’envergure au Québec et ailleurs au Canada. Comme la construction du vaste parc éolien Rivière-du-Moulin dans la Réserve faunique des Laurentides (avec C.E.R.), d’un immeuble de copropriétés pour Devimco dans Griffintown à Montréal, d’une tour de bureaux pour SSQ Groupe financier à Longueuil ou de trois centrales hydroélectriques – en association avec CRT Construction – pour le compte d’Innergex en Colombie-Britannique.

Ou encore le réaménagement des aires de restauration du centre commercial Place Laurier et l’agrandissement du Musée national des beaux-arts à Québec ou celui de la Galerie d’art d’Ottawa, pour couper court à une énumération qui pourrait s’étirer encore longtemps.

C’est sans compter les projets sur lesquels EBC est appelée à oeuvrer en mode public-privé. À commencer par la construction du nouveau pont Champlain, elle qui détient une participation dans le partenariat avec SNC-Lavalin, Dragados et Flatiron.

 

 

UNE GESTION SERRÉE DE LA SÉCURITÉ

EBC accorde plus que jamais une attention toute particulière à la santé et la sécurité des travailleurs s’activant sur ses chantiers. Non seulement de ses propres employés, mais aussi de ceux oeuvrant pour ses sous-traitants ou ses fournisseurs.

À telle enseigne qu’elle a notamment été primée plus tôt cette année lors du Gala Marcus Vitruve, organisé par la Corporation des entrepreneurs généraux du Québec. Une marque de reconnaissance qui lui a été attribuée pour l’efficacité de la gestion de la santé-sécurité exercée dans le cadre de l’agrandissement du Musée national des beaux-arts du Québec.

Une gestion exemplaire, donc, qui s’articule autour du recours à un outil technologique développé par l’entrepreneur en 2011. Et qui lui permet de documenter, de suivre et de traiter en temps réel toute l’information reliée à la santé et sécurité.