27 mai 2016
Par Réal Demers

La Coopérative funéraire des Deux Rives vient de lancer les travaux de construction d’un nouveau centre funéraire sur le site du Cimetière Saint-Charles, en bordure du boulevard Wilfrid-Hamel à Québec. 

Estimé à 7 millions de dollars, ce complexe permettra l’ouverture, dès la fin de 2016, d’installations d’une superficie de 15 000 pieds carrés, ce qui en fera le plus grand centre funéraire à l’est de Montréal.

 

« La construction de ce complexe moderne et complet nous permettra d’être en harmonie avec la tendance lourde de l’industrie qui veut qu’on trouve tous les services sous un même toit, sur le site même du cimetière », explique Garry Lavoie, directeur général de la Coopérative.

 

Le nouveau centre funéraire abritera sur un seul et même étage quatre salles d’exposition, un atrium, une chapelle, des alcôves de recueillement et des bureaux administratifs. Un espace lounge café servira de lieu de rencontre pour les familles avant ou après les cérémonies. « Ce grand projet permettra notamment de répondre aux besoins exprimés par nos membres, qui recherchent toujours l’amélioration de nos services », affirme Claude Fluet, président de la Coopérative.

 

Selon Élodie Simard, architecte pour la firme Lafond Côté architectes, la conception du centre funéraire a comporté certains défis. « Il fallait imaginer un bâtiment à la fois fonctionnel et qui reflète une ambiance chaleureuse, enveloppante et lumineuse, tout en portant une attention spéciale aux aspects écologiques et environnementaux. » Afin de rehausser le caractère convivial et empathique des lieux, l’architecte a privilégié l’utilisation du bois et de matières naturelles. À l’extérieur, on note un déclin de bois et de la pierre calcaire. À l’intérieur, on remarque l’omniprésence du bois sur le plafond de l’atrium, sur un mur ainsi que des insertions de bois.

 

La configuration de l’immeuble se caractérise par une nette séparation entre les espaces publics et administratifs.                       L’aménagement intérieur du bâtiment a été conçu, d’une part, en fonction des employés qui l’occupent durant la semaine et, d’autre part, en fonction des personnes qui fréquentent les lieux durant les fins de semaine.

 

Pour sa part, Pierre Joly, gérant de projets et architecte chez Construction de mausolées Carrier, a mentionné que le principal défi relié au projet consistait à construire un bâtiment destiné exclusivement au milieu funéraire. « On devait humaniser et personnaliser le bâtiment et ses différents espaces selon le goût des clients. De plus, l’immeuble devait pouvoir être adapté aux situations propres à chaque événement funéraire. Des technologies de pointe, incluant l’électromécanique et la domotique, ont été choisies pour répondre à des besoins particuliers, notamment en matière de climatisation, d’éclairage et de chauffage. Tout est spécialisé dans le milieu funéraire. »

 

La construction du nouveau complexe funéraire s’inscrit dans une perspective de développement durable. « À la demande des propriétaires, tout a été pensé et conçu afin de construire un complexe vert et d’économiser l’énergie, précise Élodie Simard. Par exemple, l’orientation géographique du bâtiment vise à profiter au maximum des heures d’ensoleillement ». De plus, la fenestration est abondante, ce qui permet des gains solaires tout en favorisant l’exploitation de l’énergie passive par l’éclairage naturel. L’installation d’un système de chauffage géothermique fait également partie des mesures à caractère environnemental. « Il s’agit d’un centre funéraire unique au Québec », conclut Élodie Simard.

 

Cet article est paru dans l’édition du vendredi 15 avril 2016 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous