Le complexe aquatique de Granby se dessine

1 juin 2018
Par Marie Gagnon

Lancée en octobre 2017, la construction du futur complexe aquatique de Granby progresse conformément à l’échéancier établi.

Début mai, la coulée du béton de la fondation du bâtiment, tout comme celle des bassins, était pratiquement terminée. Elle sera suivie au début de juin par l’érection de la structure d’acier. Si tout se déroule comme prévu, l’ouvrage de près de 34 millions de dollars sera livré en août 2019.

 

« Ce nouvel équipement remplacera la piscine Miner, qui arrive en fin de vie et qui n’est plus aux normes, rappelle Daniel Surprenant, directeur du Bureau de projets de Granby. Sa modernisation a été évaluée, mais les travaux à effectuer sont trop importants. Elle sera fermée dès l’ouverture du nouveau complexe. On ne sait toujours pas si elle sera démolie ou reconvertie pour d’autres usages. Le conseil municipal n’a pas encore tranché la question. »

 

Situé rue Léon-Harmel, sur une portion du parc Dubuc, le nouveau centre aquatique occupera une superficie de 5 067 mètres carrés répartie sur trois niveaux. Le sous-sol abritera des locaux techniques et les équipements nécessaires au traitement de l’eau par filtre granulaire. Le rez-de-chaussée se divisera pour sa part en trois secteurs – accueil, bassins et vestiaires. Quant à l’étage, il accueillera des gradins d’une capacité de 280 personnes, un couloir d’observation cloisonné de verre ainsi que divers locaux administratifs, une salle d’entraînement et deux salles mécaniques.

 

Pour ce qui est des équipements aquatiques comme tels, ils se déclineront en une piscine extérieure de 625 m2, avec plage, glissoire et jeux d’eau, ainsi que deux bassins intérieurs, l’un récréatif, l’autre d’entraînement. Tout comme la piscine extérieure, le bassin récréatif de 25 m sur 25 m à trois couloirs de nage aura une entrée plage et des jeux d’eau.

 

Perspective intérieure du centre aquatique de Granby- Photo de Favreau Blais Architectes associés et Héloïse Thibodeau Architecte

 

De mêmes dimensions, le bassin d’entraînement comptera pour sa part dix couloirs de natation et deux tremplins (1 mètre et 3 mètres). Une glissoire à hydro-frein de 5 mètres, indépendante des bassins, un sauna mixte ainsi qu’un espace détente avec chaises longues viendront compléter les aménagements aquatiques. Sous les gradins, entre les deux bassins, les baigneurs profiteront en outre d’une aire de repos.

 

Sur le plan architectural, le bâtiment se distinguera par son entrée principale. Celle-ci se déploiera sur deux niveaux et présentera une alternance de pleins et de vides, disposés aléatoirement et évoquant des cascades d’eau s’écoulant des paliers d’un flanc rocheux. Le tout sera contenu au moyen d’une structure d’acier et de béton et habillé d’un revêtement composé de panneaux d’acier isolés préfabriqués. Une toiture blanche contribuera à la réduction de l’effet d’îlot de chaleur et, éventuellement, à l’obtention de la certification LEED Argent.

 

« Avec les mesures mises en place, on prévoit atteindre un total de 56 points, note Daniel Surprenant. On aimerait bien atteindre le niveau Or, et c’est faisable, mais il est encore trop tôt dans le processus et, à part les mesures durables retenues pour la conception, cela dépend beaucoup de la façon dont l’entrepreneur va gérer le chantier. Mais on est confiants. Les travaux sont réalisés par Groupe TEQ, qui possède une bonne expérience dans ce domaine. »

 

Parmi les mesures proposées par les professionnels des firmes Favreau Blais et Héloïse Thibodeau en consortium, qui ont travaillé avec CIMA + en ce qui a trait à l’ingénierie, on retient la géothermie, un mur-rideau à haute performance et une isolation supérieure aux exigences du Règlement sur l’économie d’énergie dans les nouveaux bâtiments (murs : R38; toiture R29, 64).

 

Cet article est paru dans l’édition du vendredi le 18 mai 2018 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.