Groupe Lokia : un chantier en mode accéléré

1 août 2018
Par Jean Garon

Le vieillissement de la population incite les promoteurs immobiliers à investir davantage dans la construction de résidences pour aînés un peu partout au Québec. Le Groupe Lokia vient de lancer la construction d’une onzième de ces résidences au coût de 40 millions de dollars, mais cette fois pour une clientèle un peu spéciale à Trois-Rivières : des communautés religieuses.

En fait, le Groupe a répondu à l’invitation des trois congrégations trifluviennes, soit les Ursulines, les Filles de Jésus et les Carmélites, qui ont dû se départir de leurs établissements devenus trop lourds à entretenir sans une relève suffi sante. Comme les religieuses souhaitaient continuer de vivre en communauté, le nouvel immeuble a donc été largement conçu en fonction de leurs besoins, avec des unités sans électroménagers pour les soeurs, une salle à manger avec cuisine, une chapelle, un oratoire et une bibliothèque.

 

« La conception a été faite en mode accéléré, confie Dany Chassé, directeur général et associé du Groupe Lokia. Un beau défi à relever avec un échéancier très serré, dit-il, car les religieuses doivent libérer rapidement leurs propres bâtiments. » Mais ce n’est pas la première réalisation du genre puisque le Groupe a réalisé un projet presque identique à Beauport pour loger deux autres communautés religieuses. Le promoteur a pu apprécier l’efficacité de la Ville de Trois-Rivières, qui a très bien collaboré pour faciliter et ne pas retarder la mise en chantier du projet.

 

Le bâtiment conçu par l’architecte Pierre Martin est de facture moderne et maximise la fenestration afin de permettre aux résidents de jouir d’une vue panoramique imprenable sur la rivière Saint-Maurice. Le bâtiment ne vise pas une certification éconergétique ou environnementale à proprement parler, mais il intègre des mesures d’efficacité énergétique et respecte les critères d’écoresponsabilité.

 

Chantier des nouvelles résidences - Photo de PMA Architectes

 

Construit sur un ancien terrain industriel décontaminé aux confluents de la rivière Saint-Maurice et du fleuve Saint-Laurent, le nouveau complexe de 290 000 pi2 sur huit étages comprendra 290 unités, dont près de 170 seront réservées pour les religieuses. Afin de répondre aux besoins éventuels des résidents vieillissants, une soixantaine d’unités seront spécialement aménagées pour offrir des soins. Les autres unités de 3 ½ et 4 ½ pièces seront offertes aux citoyens laïcs de la région.

 

Les résidents disposeront de plus de 21000 pi2 d’aires communes, incluant une piscine, une salle d’entraînement, une salle de cinéma, un atelier d’art, une pharmacie et un bureau médical, ainsi qu’une soixantaine de places de stationnement intérieur. Ils auront également accès à l’Amphithéâtre Cogéco et au centre-ville, situés à quelques pas.

 

Selon les prévisions du promoteur, les logements et les installations pour les membres des communautés religieuses seront livrés en juin 2019.Les autres résidents pourront occuper l’immeuble à partir de septembre ou octobre 2019. Si tout se passe bien, une deuxième phase pourrait même s’ajouter au projet, avec la construction d’une autre aile rattachée au bâtiment actuel. Celle-ci comprendrait une centaine d’unités.

 

Plusieurs firmes de professionnels sont impliquées dans ce projet, soit PMA Architectes pour l’architecture, Version Paysage pour l’architecture de paysage, A2 Design pour l’aménagement intérieur, Géomatique BLP pour l’arpentage, Marchand Houle pour le génie civil, ELEMA pour l’ingénierie de la structure, Méconair pour l’ingénierie électromécanique et SNC Laval pour la géotechnique. C’est l’entrepreneur général CH2015 qui gère la construction.

 

Cet article est paru dans l’édition du mardi le 17 juillet 2018 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.