Agrandissement d’une RPA à Saint-Jean-sur-Richelieu

11 septembre 2020
Par Jean Garon

Un immeuble désigné comme ressource intermédiaire est en construction sur la 8e Avenue, dans le secteur Iberville, à Saint-Jean-sur-Richelieu. Il est rattaché à la Résidence Vivre Ensemble construite en 1990, une résidence pour personnes âgées (RPA) de 58 unités réparties sur deux étages.

Il s’agit d’un nouveau bâtiment en béton de trois étages couvrant une superficie de 7 450 pieds carrés (pi2) et ayant une capacité de 42 chambres.

 

Le propriétaire, François Ferland, précise que son projet d’agrandissement s’inspire du concept de maison des ainés du gouvernement Legault. « La configuration des deux immeubles place le préposé au centre, avec les chambres positionnées sur trois axes. Le préposé aura ainsi une vision globale sur la clientèle, avec moins de corridors. »

 

Compte tenu des limitations du terrain et des servitudes, il a fallu cependant sacrifier quatre chambres de l’immeuble existant pour connecter les deux bâtiments et réaménager le point central. Chaque étage de l’agrandissement aura son propre milieu de vie (salle à manger, salon, salle familiale, salle de bain commune avec équipement thérapeutique, espace de loisirs). En tant que ressource intermédiaire, l’endroit accueillera des clientèles nécessitant des soins de santé ou affectées notamment par des pertes cognitives, ce qui viendra compléter l’offre offerte aux personnes autonomes et semi-autonomes, lesquelles ont déjà leur propre espace.

 

Au plan architectural, le nouveau bâtiment conçu par la firme Julie Dagenais et Associés s’intègre au patrimoine bâti du quartier historique du secteur Iberville. L’enveloppe mettra en valeur un revêtement composé de blocs architecturaux et de la brique appareillée en format, texture et couleur à celle du bâtiment existant. La nouvelle partie sera coiffée d’une toiture métallique prépeinte. La fenestration aux propriétés écoénergétiques inclura des faux meneaux appareillés à ceux de la partie existante, lesquels renfermeront de petites fenêtres amovibles dans la partie supérieure qui pourront être ouvertes en toute sécurité l’été.

 

Au plan de la construction, l’entrepreneur Denis Baribeau, de la firme Eastech Constructions, spécifie que la partie agrandie respecte rigoureusement les normes des bâtiments classés B2 dans le Code de construction du Québec en raison de sa vocation. « Il s’agit pratiquement d’un immeuble incombustible afin d’assurer la sécurité des résidents en pertes d’autonomie et cognitives », ajoute celui qui en a fait une spécialité avec d’autres réalisations du genre à sa feuille de route.

 

Cela signifie non seulement l’emploi de matériaux résistants au feu, mais aussi l’ajout de plusieurs équipements et dispositifs de sécurité. Par exemple, il faut prévoir l’installation de séparations coupe-feu (deux heures), de gicleurs, d’alarme incendie, d’escaliers de métal giclés, de balancement de l’air avec pression positive ou négative selon qu’il s’agit d’aire commune ou privée, d’un ascenseur plus grand pouvant accueillir une civière, de contrôles d’accès sécurisés pour les portes intérieures et extérieures, incluant des détecteurs de mouvement, et d’issues de secours indépendantes. Même le débarcadère pour les ambulances sera remis aux normes les plus récentes.

 

Au plan énergétique, le nouveau bâtiment sera chauffé principalement avec un système radiant à eau chaude installé dans les dalles de plancher en béton et qui sera alimenté par une chaudière au gaz naturel. Cela assurera un confort maximal dans les chambres des futurs résidents. En appoint, des plinthes électriques seront ajoutées dans les bureaux et salles de bain communes.

 

S’ajouteront à cela un système de climatisation central à distribution contrôlée, ainsi qu’un imposant système d’échangeur d’air qui assurera la récupération de chaleur. Notons à ce propos que les plans d’ingénierie de cet agrandissement sont l’œuvre de Genexco (civil), Pierre Gosselin, ingénieur (structure) et Rochon Experts-Conseils (électromécanique).

 

La livraison et la mise en service du bâtiment sont prévues pour l’automne prochain. Le Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Centre (CISSSMC), qui y louera les chambres et dispensera les soins, pourra accueillir les 15 premiers résidents en octobre, 15 autres en novembre et les 12 derniers en janvier 2021. Il ne restera plus qu’à réaliser l’aménagement paysager du terrain et à ajouter une vingtaine de places de stationnement au printemps prochain.

Cet article est paru dans l’édition du 1er septembre 2020 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.