6 novembre 2020
Par Jean Garon

Le fabricant d’équipements de CVAC, Annexair, vient d’annoncer un investissement de 7 M$  pour l’agrandissement de sa nouvelle usine à Saint-Germain-de-Grantham. Les travaux de construction ont débuté il y a quelques semaines et ils devraient être complétés au début de 2021.

Le projet consiste à ajouter 73 000 pieds carrés (pi2) d’espace aux 300 000 pi2 existants de l’usine. Le nouveau bâtiment en structure d’acier d’un étage surélevé abritera une partie de la chaine robotisée de montage des produits, laquelle circule d’une station à l’autre. La surélévation du bâtiment est justifiée par la fabrication d’unités de ventilation de type jumbo (jusqu’à 53 pi) pour des grands immeubles.   

 

Le bâtiment conçu par les firmes Un à Un Architectes et Optima Ingénierie sera revêtu de panneaux d’aluminium laminés et compressés de type Max Bond et d’une membrane blanche sur la toiture. Le concept prévoit l’inclusion d’une abondante fenestration comme celle de l’usine actuelle (plus de 40 000 pi2) et de 18 puits de lumière sur le toit qui s’ajouteront aux 23 existants afin de maximiser l’éclairage naturel et la vue sur l’extérieur des employés. La nouvelle section de l’usine sera également équipée de ses propres systèmes de ventilation sur la toiture. Soulignons que les travaux de construction ont été confiés à l’entrepreneur général Les Entreprises Alain Boisvert inc.

 

Selon le directeur marketing de l’entreprise, David St-Laurent, « la décision d’agrandir les installations a été encouragée par la pandémie qui sévit actuellement et qui a stimulé la demande en produits antimicrobiens ». L’entreprise exporte déjà plus de 98 pour cent de sa production dans les marchés commerciaux, institutionnels et industriels aux États-Unis, la balance de ses ventes étant destinée au marché québécois ou canadien.

 

L’augmentation de sa production proviendra surtout de son nouveau système antimicrobien recommandé par la FDA américaine (Food and Drug Administration). Il s’agit d’un système de ventilation breveté unique au monde qui empêche la croissance de bactéries, de moisissures et de champignons. Il se décline en deux types dans la série biocomposite, soit avec ou sans récupération d’énergie. Il se branche aisément aux réseaux de conduits intérieurs de ventilation courants.

 

Les nouveaux caissons de ventilation mis au point par Annexair seront faits de matériaux biocomposites à partir de bouteilles de plastique recyclées et de résine de canne à sucre. Compte tenu de leur usage à l’extérieur des bâtiments, ils seront munis d’un dispositif facilitant l’écoulement de l’eau, tout en réduisant les possibilités d’accumulation de saletés et en améliorant la qualité de l’air intérieur. Les unités seront plus légères et isolées par l’intérieur, et comme elles ne sont pas faites en métal, elles ne rouilleront pas. Leur gabarit peut varier en volumétrie et leur capacité de ventilation peut aller de 2 000 à 100 000 pieds cubes minute (CFM), avec possibilité de les regrouper en réseau.

 

En développant ce matériau du futur fait de matériaux composites, l’entreprise a entrepris un virage vert de ses opérations en combinant les propriétés sanitaires et l’écologie. En outre, elle pourra réduire son empreinte carbone en réutilisant plus de 35 millions de bouteilles de plastique par année.

 

Cet agrandissement d’Annexair porte les investissements totaux de cette usine à plus de 56 M$. Les dirigeants de l’entreprise estiment qu’il pourra faire passer son chiffre d’affaires annuel de 100 à 120 M$ d’ici trois ans. À ce jour, Annexair compte près de 300 employés, dont 30 ingénieurs. Elle s’attend à livrer son 10 000e système au cours de l’année 2020.

Cet article est paru dans l’édition du 20 octobre 2020 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.