Cloriacité - S’adapter à la COVID, mais aussi être visionnaire

12 août 2021
Par Vincent Rioux

L’immeuble sera conçu en fonction des nouveaux modes de vie qui ont émergé depuis le début de la crise sanitaire.

Bien que les mesures sanitaires soient progressivement en train de s’assouplir au Québec, il n’en demeure pas moins que plusieurs aspects de la vie « covidienne » sont en train de s’implanter durablement. Les promoteurs du projet résidentiel locatif Cloria Terrebonne l’ont bien compris, c’est pourquoi ils s’assurent que cette construction sera adaptée aux nouvelles réalités.

 

Cloria Terrebonne est porté par le groupe Cloriacité, qui est issu d’une alliance entre Cloria communautés connectées, qui propose des modèles d'habitations locatives tout-inclus, et Odacité Immobilier, spécialisée dans le développement de sites commerciaux. Le Fonds immobilier de solidarité FTQ agit à titre de partenaire financier pour ce projet évalué à 33,7 millions de dollars. Il s’agit de la construction d’un bâtiment à vocation résidentielle composé de 124 unités réparties sur cinq niveaux.

 

S’adapter aux nouvelles réalités

 « Il y a certaines choses qui étaient déjà dans notre modèle, mais qui ont été confirmées par la COVID, se targue le président de Cloria communautés connectées, Maxime Camerlain. On se trouve fort visionnaires parce que ça faisait déjà partie de notre signature. »

 

Par exemple, toute l’intelligence artificielle qui était déjà implantée au Cloria Vallée-du-Richelieu, un projet résidentiel complété en 2020, est, dans le cas du projet situé à Terrebonne Ouest, mise au profit des mesures sanitaires.

 

Munis de leur téléphone intelligent, les locataires pourront déverrouiller les serrures et ouvrir les portes. « L’idée, c’est de minimiser les points de contact physique dans mon chemin, de l’entrée jusqu’au logement », soutient M. Camerlain.

 

La pandémie ayant fait exploser les services de livraison et de courrier, les promoteurs ont cru nécessaire d’adapter le bâtiment à cette pratique qui gagne en popularité. « C’est une nouvelle réalité liée aux mesures sanitaires, observe-t-il. Soudainement, la gestion des livraisons devient un enjeu opérationnel pour nous. C’était important de bien planifier le "chemin critique" du livreur dans le bâtiment, parce qu’il y en a qui entre dans l’immeuble quasiment toutes les 15-20 minutes. »

 

Il faut donc un accès pour les livreurs et des espaces suffisamment grands pour stocker les colis, le temps qu’ils soient récupérés. « Le livreur arrive par son chemin particulier et l’indique au gestionnaire de communauté, qui lui va aviser le client par l’entremise du valet virtuel », explique M. Camerlain.

 

Télétravail

Voyant que le télétravail allait se poursuivre au-delà de la pandémie – de manière hybride sans doute –, les concepteurs ont intégré un espace de travail au rez-de-chaussée. « Notre clientèle aura, pour une bonne part, au-dessus de cinquante ans, constate M. Camerlain. Il y a beaucoup de gens qui, sans travailler à temps plein, travaillent souvent à temps partiel comme consultants », illustre-t-il.

 

Cet espace commun de « cotravail » sera composé de grandes tables pour asseoir plusieurs personnes ainsi que de plus petites tables pour travailler seul ou avec un client. Deux salles de conférence pleinement équipées en audiovisuel seront aussi à la disposition des locataires via l’application de valet virtuel.

 

« L’idée, c’est que même si je suis en télétravail, je peux aller au premier niveau, changer un peu d’environnement et quand même être chez moi, soutient le président de Cloria. Le concept du bureau au centre-ville n’est pas mort, mais on est dans cette mouvance hybride, c’est pourquoi on a ajusté les choses en conséquence », admet-il.

 

Puisque l’essentiel du temps est passé à la maison depuis le début de la crise, le style et la beauté de l’immeuble prennent beaucoup d’importance. « On met l’accent sur le côté esthétique et la qualité du produit, ce qui fait que – et je le remarque beaucoup en ce moment – les gens sont fiers d’inviter un collègue chez soi », analyse-t-il.

 

Se distinguer par la verdure

Entamé depuis le mois d’avril dernier, le chantier de construction est dirigé par le Groupe Axino. À la mi-juin, les travailleurs étaient toujours à l’étape de l’excavation. La fin des travaux est prévue pour le début de l’automne 2022.

 

Le bâtiment va regrouper un ensemble de studios, de 3 ½, de 4 ½ et de 5 ½. « Nous offrons surtout une majorité de 4 ½, précise M. Camerlain. On est dans des logements plus spacieux. On essaie de donner de 10 à 15% de plus de pieds carrés. On met l’accent sur le rangement à l’intérieur des unités. Les espaces cuisines seront plus grands. Il y aura plus d’armoires », note-t-il.

 

Comme pour le projet Cloria Vallée-du-Richelieu, des jardins luxuriants seront aménagés aux abords du bâtiment. « Le jardin extérieur, c’est vraiment notre signature. On met beaucoup d’effort là-dedans et c’est ce qui nous distingue », avance le dirigeant de Cloria.

 

Le paysagiste concepteur Albert Mongor est impliqué dans la conception du jardin et même dans l’animation sur place. Au printemps, il aide notamment les locataires à lancer le jardin communautaire dans le projet Cloria Vallée-du-Richelieu. Il en fera de même à Terrebonne.

 

Pour ce qui est des firmes de génie-conseil, la mécanique électrique est assurée par Infrastructel, alors que la structure est conçue par MPa Groupe Conseil. Le concept architectural a été mis sur papier par Régis Côté et associés.

Cet article est paru dans l’édition du 29 juillet 2021 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.