Complexe Royalmount : un accès sécuritaire au-dessus de l’autoroute Décarie

L’arrivée prochaine du projet Royalmount, à l’angle des autoroutes 15 et 40, a suscité de nombreuses craintes, notamment au chapitre de la congestion routière. La construction d’une passerelle piétonnière reliant la station de métro De la Savanne à cet imposant mail commercial est une des solutions mises en place par le promoteur pour remédier au problème de circulation. « On sait que la connexion avec le métro va offrir une voie d’entrée et d’utilisation de Royalmount tout à fait inédite et extrêmement utile », indique Didier Heckel, directeur principal du développement résidentiel chez Carbonleo.

Cette structure en acier d’un peu plus de 200 mètres de long, qui enjambera l’autoroute Décarie, sera accessible aux personnes à mobilité réduite grâce à l’installation d’un ascenseur dans l’édicule jouxtant la station de métro. Au cœur de la conception de cet ouvrage, il y avait le désir d’offrir une expérience agréable aux utilisateurs en créant un passage lumineux et ouvert sur l’extérieur.  Une vision qui implique plusieurs éléments techniques, tel le raccordement à un radier. « C’est une grosse masse de béton que vous mettez en fondation et qui agit comme un ancrage, un poids important pour bien connecter la partie supérieure de la passerelle et créer une sorte de pont tendu, ce qui permet d’ajourer le plus possible la structure », explique Didier Heckel. « Il y a vraiment un souci, sur le plan technique, de répondre à cette volonté d’amener la lumière et une transparence au niveau de la passerelle. »

Autre défi : la présence d’une ligne de métro. Comme il n’est pas possible de poser des fondations au-dessus du tunnel, des pieux seront installés de chaque côté de ce dernier et viendront prendre appui directement sur le roc, de façon à être complètement isolés de la structure du métro. Puisque les infrastructures de la société de transport et celles de la passerelle seront indépendantes les unes des autres, elles pourront réagir différemment en cas de séisme.

Enfin, comme pour plusieurs projets urbains, il y a l’enjeu de construire dans un environnement très dense et achalandé. « C’est même la partie qui, techniquement, a nécessité le plus de réflexion et de travail, pour pouvoir véritablement, dans cet écheveau, réussir à s’intégrer, réussir à mettre en place une série de travaux qui vont avoir un impact minimal pour le voisinage et pour les utilisateurs en général », souligne le directeur principal chez Carbonleo.

La construction de cet ouvrage évalué à plus de 20 M$ devrait débuter en octobre et s’échelonner sur 18 mois jusqu’en mars 2024. Le consortium formé de Magil et de Tisseur a été choisi comme entrepreneur général. « Magil est un véritable spécialiste des constructions de bâtiments, donc ça correspond bien à tout ce qui concerne l’édicule qui se connecte au métro. Et Tisseur est un spécialiste en infrastructures et ouvrages d’art, ce qui correspond bien à l’ouvrage d’art qu’est la passerelle. Donc c’est un bon complément d’avoir ces deux acteurs réunis pour pouvoir faire le meilleur ouvrage possible, tant au plan de la programmation qu’au plan de la réalisation », se réjouit Didier Heckel.