Îlot Rosemont : fin prochaine des travaux

16 juin 2022
Par Isabelle Pronovost

Malgré les défis techniques et pandémiques qui ont ponctué la construction de ce projet à usage mixte, les travaux vont bon train et la livraison de l’immeuble est prévue d’ici la fin de l’année 2022.

Selon Isabelle Thérien, directrice de la gestion et du développement des actifs à l’Office municipal d’habitation de Montréal (OMHM), il s’agit du plus important projet de logements sociaux à avoir été réalisé au Québec jusqu’à maintenant. Il comprendra 193 unités locatives pour ainés à revenus modestes — la Résidence des ateliers — ainsi que les bureaux de l’OMHM.

 

Le bâtiment en forme d’équerre a été imaginé par la firme d’architecture Lapointe Magne et associés. L’aile de 10 étages faisant face à la rue Saint-Denis est revêtue de briques d’argile gris foncé, tandis que l’aile de 8 étages qui se situe dans l’axe du boulevard Rosemont est parée de maçonnerie de béton blanc. Le bâtiment a été conçu pour que la consommation énergétique et les émissions de gaz à effet de serre soient au moins 25 % sous le seuil du Code national du bâtiment.

 

Ce qui rend ce projet encore plus écologique, c’est sa localisation autour de la station Rosemont. Un emplacement qui a amené certaines contraintes, dont l’obligation d’accueillir la boucle d’autobus de la STM qui passera sous une partie de l’immeuble. « Sans entrer dans les détails, je peux vous dire que ce qu’on a employé comme technique, c’est une technique qui normalement est utilisée dans la construction de ponts, pour soutenir les étages supérieurs tout en dégageant l’espace sous le bâtiment », explique Isabelle Thérien. Le dynamitage du roc à proximité d’une station de métro a également complexifié le chantier.

 

Autre preuve d’ingéniosité : afin de maximiser l’utilisation de l’unique grue à sa disposition, l’entrepreneur — Pomerleau — a choisi de construire les étages de la résidence par silos. Aussitôt qu’un silo était terminé, les ouvriers pouvaient poser les fenêtres, finir l’enveloppe et entamer les travaux électromécaniques pendant qu’un autre silo était érigé en parallèle. À certains moments, environ 200 travailleurs étaient présents sur le site, ce qui a permis d’avancer plus rapidement. Une cadence d’autant plus appréciée que le chantier a dû être suspendu pendant plus de 30 jours en début de pandémie.

 

L’immeuble devrait être livré cet automne, selon l’échéancier et le budget établis. « Jusqu’à maintenant, la bonne nouvelle, c’est qu’on réussit à contrôler les couts malgré les pénuries de matériaux et de main-d’œuvre », conclut fièrement Isabelle Thérien.

 

À CONSULTER

Cet article est paru dans l’édition du 2 juin 2022 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.