3 avril 2020
Par Marie Gagnon

Jupiter, une nouvelle marque de nourriture sèche pour chien et chat, a choisi d’implanter son usine à Drummondville, en bordure de la route 139.

L’établissement de 11 300 mètres carrés (m2) sera à la fine pointe de la technologie, tant en termes de procédés de fabrication que d’efficacité énergétique. Il devra en outre observer des normes de qualité et de sécurité alimentaires parmi les plus strictes de l’industrie. Le projet, d’une valeur de 45 millions de dollars (M$), bénéficie d’un prêt de 12 M$ de Québec et d’une aide remboursable de 5 M$ venant d’Ottawa.

 

Fondée en 2016, Jupiter est une entreprise détenue à parts égales par Inovo, une entreprise avicole familiale, et Groupe Legault, propriétaire de la chaine de magasins pour animaux Mondou. Alors qu’Inovo cherche ainsi à diversifier ses activités, Groupe Legault souhaite pour sa part consolider son approvisionnement en nourriture pour animaux de compagnie. Afin d’asseoir sa réussite, la coentreprise s’est dotée d’un comité scientifique pour mettre au point une formule de haute qualité.

 

Pour les mêmes raisons, Jupiter a choisi de s’établir à Drummondville, à proximité des autoroutes 20 et 55. « Drummondville est située au centre du Québec, commente Raynald Guérin, directeur des opérations pour Nutri-Expert. Cette position va faciliter la distribution à travers la province, mais aussi vers l’est des États-Unis. » Il précise que le terrain de 72 880 m2 est situé tout juste en face de Vitrine 55. « À Vitrine 55, on aurait dû respecter un certain pourcentage d’occupation, note-t-il. On a préféré acquérir un site privé qui va nous permettre de nous agrandir éventuellement. »

 

La première phase de Jupiter s’est mise en branle en aout dernier. Elle mènera à la création d’une cinquantaine d’emplois d’ici cinq ans, essentiellement des postes de supervision et de production. Un étage est d’ailleurs prévu pour y loger une salle de repos pour les employés ainsi que des douches et des vestiaires, mais ces espaces seront aménagés lors d’une phase ultérieure. De plus, toutes les tâches administratives seront assumées par le personnel déjà en place.

 

Ces choix découlent de l’organisation même de la chaine de production, qui sera entièrement automatisée. « On a visité des usines en Italie et en Angleterre, où on privilégie les modèles de production verticaux, parce que les terrains sont plutôt restreints, note Raynald Guérin. C’est pourquoi le bâtiment est si haut. On utilise la gravité pour acheminer les produits d’un niveau à l’autre, plutôt que de recourir à des convoyeurs. Ça va nous permettre en plus d’économiser de l’énergie. »

 

Même si aucune certification environnementale ne sera briguée, le projet n’en sera pas moins efficace sur le plan éconergétique, relève le gestionnaire. Jupiter pourra notamment économiser sur sa facture d’énergie grâce à une toiture et à une enveloppe constituée de panneaux préfabriqués de 10 centimètres d’épaisseur offrant une isolation supérieure. De plus, le procédé industriel récupérera l’eau de refroidissement et la réintroduira dans la boucle du procédé vapeur.

 

Le chantier, prévu sur 18 mois, progresse jusqu’ici selon l’échéancier établi. Début mars, les équipes de Construction Bertrand Dionne avaient terminé le plancher de béton de l’entrepôt ainsi que la dalle du niveau 1 du procédé, et s’affairaient à terminer la dalle de béton de la zone d’emballage et à couler la dalle du niveau 2. Une période de rodage, prévue au début de 2021, précédera la mise en service de l’usine.

Cet article est paru dans l’édition du 17 mars 2020 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.