L’école Marquis reconstruite sur de nouvelles bases

30 juillet 2020
Par Marie Gagnon

L’école Marquis est en voie d’être reconstruite à Saint-Célestin, dans le Centre-du-Québec. La Commission scolaire de la Riveraine a donné, au cours du mois de juin, le coup d’envoi du projet dont la valeur s’établit à 10,3 millions de dollars.

Le futur bâtiment, qui sera érigé rue Marquis, en lieu et place de l’ancienne école primaire, sera construit sur la base des règles récemment édictées par le ministère de l’Éducation pour encadrer la construction des nouvelles écoles. Il reposera en outre sur une fondation pieutée, en raison de la nature du sol.

 

« Le sol est composé d’argile et, au fil des ans, sa faible portance a causé l’affaissement d’une portion de l’école, dont la construction remonte à 1964, indique Mathieu Bergeron, chargé de projet aux Ressources matérielles de la commission scolaire. Comme cet affaissement menaçait la sécurité des élèves, l’école a été fermée à la fin de l’année scolaire 2017 et les élèves ont été déplacés dans trois autres écoles de la région. Pour éviter que le problème ne se reproduise, la nouvelle école sera pieutée d’un bout à l’autre. »

 

Il ajoute que le nouvel établissement scolaire, qui devrait changer de nom à terme, accueillera en plus la clientèle EHDAA – élèves handicapés et/ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage – de l’école Le Rucher, détruite par un incendie en aout 2017.

 

Ces élèves seront logés dans une aile du bâtiment, qui a la forme d’un L, tandis que les élèves du cours régulier occuperont l’autre aile de l’édifice. Purement fonctionnel, ce clivage sera supprimé par l’aménagement d’espaces communs centraux, comme une salle polyvalente faisant également office de cafétéria.

 

Au final, le futur bâtiment de 3 600 mètres carrés répartis sur deux niveaux accueillera 300 élèves. « Avant, l’école Marquis avait sept classes régulières, précise Mathieu Bergeron. La nouvelle école en comptera dix, en plus des six classes pour la clientèle avec des besoins spéciaux. On aura aussi une classe préscolaire et un gymnase entièrement fenestré côté cour. »

 

Il signale du même souffle que, pour répondre aux exigences du ministère de l’Éducation, le consortium composé des firmes Bilodeau Baril Leeming Architectes et Leclerc Architectes, de concert avec les professionnels d’EXP, a spécifié, au gymnase comme dans les espaces communs, une structure apparente en bois lamellé-collé. Ailleurs, il a plutôt privilégié une ossature d’acier. Il a également prévu des insertions en aluminium de couleur bleu fleurdelysé et un revêtement métallique imitant le bois pour animer le revêtement de maçonnerie.

 

Dans la même optique, le projet fera la part belle à l’efficacité énergétique. Les spécialistes de Tetra Tech, responsables du volet électromécanique, ont en effet tablé sur un accumulateur thermique pour gérer les pointes ainsi que sur un système aérothermique, couplé à un récupérateur de chaleur, pour alimenter le circuit de chauffage à l’eau chaude.

 

De plus, un mur solaire installé en façade du gymnase préchauffera l’air entrant, réduisant ainsi de façon appréciable la consommation d’énergie. « La géothermie a été exclue en raison des conditions de sol », note l’ingénieur.

 

Le projet s’est amorcé l’automne dernier par la démolition de l’école existante, un premier lot réalisé par Démolition des Rivières au cout de 183 263 dollars. Quant au second lot, il a été confié à Therrien Entrepreneur général, qui a prévu commencer le pieutage au cours de la deuxième semaine de juillet. La nouvelle école sera prête pour la rentrée 2021.

Cet article est paru dans l’édition du 16 juillet 2020 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.