Mont-Laurier revitalise son centre-ville

12 mai 2020
Marie Gagnon

La Ville de Mont-Laurier entend mettre en branle la première phase de la revitalisation de son centre-ville en juin prochain. Le projet, évalué à huit millions de dollars, a pour objectif d'en faire une destination de choix pour les citoyens.

 

De plus petite envergure et légèrement différente du programme initial, cette première phase prévoit la réhabilitation partielle de la rue de la Madone et d’un tronçon de la rue du Pont.

 

« Le projet est sur la table depuis cinq ou six ans et il figure maintenant dans notre plan stratégique 2019-2025, signale d’entrée de jeu Daniel Bourdon, maire de Mont-Laurier. Au départ, il était estimé à 12 millions, mais on s’enlignait pour dépasser ce montant, et de beaucoup. Comme cela aurait compromis la réalisation d’autres projets jugés également prioritaires, on a préféré un projet à plus petite échelle, qui respecte notre capacité financière. »

 

À l’origine, le projet prévoyait la réfection de la rue du Pont, entre le boulevard Albiny-Paquette et la rue de la Madone, et de la rue de la Madone, entre les rues Mercier et du Pont. Dans sa nouvelle mouture, il porte maintenant sur la rue de la Madone, entre la rue Chasles et la rue du Pont, et sur la rue du Pont, de la rue de la Madone au pont Reid, afin de mettre en valeur le quadrilatère formé par le parc Toussaint-Lachapelle, l’Espace-Théâtre, la cathédrale et la rivière du Lièvre.

 

Cette première phase s’amorcera avec la mise à niveau de l’infrastructure souterraine – aqueduc, égouts pluviaux et sanitaires – et l’enfouissement des services publics sur environ 800 mètres. Puis, en surface, les trottoirs seront élargis, un nouveau mobilier et un éclairage décoratif seront installés, et des fosses de plantation seront aménagées. Dans la foulée, les traverses piétonnières seront rehaussées de pavés de béton, les stationnements reconfigurés et une placette publique verra le jour à l’intersection des rues Chasles et de la Madone.

 

« On voit déjà un effet d’entraînement, des commerçants viennent nous voir avec des projets pour revamper leurs édifices, indique Daniel Bourdon. De notre côté, on veut mettre en place un incitatif pour attirer certains commerces spécialisés, comme une boucherie. On veut aussi développer l’offre de logements, parce que des bureaux de professionnels, c’est bien beau, mais ça n’amène pas de vie une fois les bureaux fermés. Ce qu’on veut, c’est inciter les gens à venir au centre-ville, à se le réapproprier. »

 

Cela devrait être chose faite vers la fin de l’été. Le projet, dont l’appel d’offres pour services de construction est en cours jusqu’au 8 avril, doit en effet être réalisé en 16 semaines. Quant à sa seconde phase, elle ne débutera pas avant plusieurs années encore. La Ville prévoit en effet d’autres investissements d’ici là, dont la construction d’une nouvelle bibliothèque municipale de 11 000 pieds carrés, un projet d’une valeur de 5 millions, et d’une piscine publique évaluée à 4,3 millions.

 

Ces projets s’ajouteront à la réfection du boulevard Paquette, par le ministère des Transports, et à la construction d’un complexe multisport en partenariat avec la Commission scolaire Pierre-Neveu. « La phase I de notre projet de revitalisation, c’est une première étape pour générer d’autres initiatives, insiste Daniel Bourdon. On veut que le centre-ville devienne un lieu de rencontres pour les citoyens, qu’il soit plus qu’un lieu de passage. »

Cet article est paru dans l’édition du 28 avril 2020 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.