Promenade Samuel-De Champlain : une gestion serrée du chantier pour le pôle balnéaire

17 février 2021
Par Jean Garon

Amorcés au début de 2019, les travaux de construction et d’aménagement prévus pour la phase 3 de la Promenade Samuel-De Champlain, à Québec, se poursuivront jusqu’à l’été 2023.

Cette promenade urbaine de 2,5 kilomètres s’étendra entre la côte de Sillery et la côte Gilmour. Elle s’ajoutera ainsi aux 4,3 kilomètres existants de la première phase, qui se rend presque aux fondations du pont de Québec.

 

En gros, cette phase consistera en l’aménagement d’un pôle balnéaire en bordure du fleuve Saint-Laurent, incluant divers aménagements et équipements, dont trois pavillons de services, une plage et un bassin de baignade de 1500 mètres carrés(m2). On y aménagera également une piste cyclable, des trottoirs et des sentiers piétonniers, des avancées au fleuve, des aires de détente et des terrains de jeux.

 

Parallèlement, d’importants travaux seront réalisés en lien avec les accès au site, à commencer par la transformation du boulevard Champlain en boulevard urbain, auquel s’ajouteront près de 400 places de stationnement. Cela inclura également la démolition d’un viaduc et le déplacement de la voie ferrée au nord du boulevard Champlain, soit au pied de la falaise.

 

Les travaux se poursuivent toujours cet hiver sur ce vaste chantier, notamment la construction d’un premier bâtiment qui servira de pavillon pour les baigneurs, des locaux pour les sauveteurs et l’équipement d’entretien du bassin ainsi que des salles polyvalentes. Il s’agit d’un bâtiment d’une superficie de 411 m2 sur deux étages, plus un sous-sol pour les installations et équipements électromécaniques. Puisque l’opération du bâtiment est prévue à l’année, il sera chauffé et climatisé à la géothermie. C’est l’entrepreneur Beauvais & Verret qui exécute ces travaux.

 

Promenade Samuel-De Champlain. Crédit : Consortium Daoust Lestage inc. - Williams Asselin Ackaoui - Option aménagement

 

Par ailleurs, la firme BML poursuit toujours des travaux d’enrochement sur le bord du fleuve. L’entreprise a remporté le premier des trois lots de travaux civils concernant le réaménagement du boulevard Champlain et le déplacement de la voie ferrée.

 

Il est à noter qu’un appel d’offres devrait être publié sous peu pour la construction des deux autres bâtiments des stations thématiques. L’urbaniste et adjoint exécutif à la Direction générale de la Commission de la Capitale nationale du Québec (CCNQ), Philippe Plante, précise que deux autres appels d’offres devraient être publiés cet hiver pour la réalisation des deux derniers lots de cette phase qui complètera définitivement l’aménagement sur la promenade riveraine.

 

Il ne manque pas de souligner la complexité des travaux requis pour réaliser ce projet qui nécessitera un investissement de 193 millions de dollars. Entre autres défis, M. Plante mentionne celui de la gestion de la circulation pendant l’exécution des travaux, y compris le maintien de la piste cyclable. Cela inclut la démolition d’un viaduc et la gestion des déblaiements. Il faut aussi détourner le trafic ferroviaire par le nord de la ville et assurer la gestion des sols à décontaminer d’une ancienne friche industrielle sur le site, sans oublier la gestion des marées et des conditions climatiques hivernales. Bref, un beau casse-tête qui nécessite une gestion serrée du chantier.

 

Rappelons à ce propos que le projet est réalisé pour le compte de la Commission de la Capitale nationale du Québec. La maitrise d’œuvre du chantier est assurée par la Société québécoise des infrastructures (SQI). La conception architecturale du projet est signée par la firme Daoust Lestage, tandis que l’architecture de paysage a été confiée au consortium William, Asselin Ackaoui et Associés. La conception de l’ingénierie civile, structure et électromécanique est sous la responsabilité du consortium SNC Lavalin et WSP. La gérance de la construction relève de Pomerleau, alors que la surveillance des travaux pour le boulevard Champlain est assurée par la firme Tétra Tech.

Cet article est paru dans l’édition du 4 février 2021 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.