Vaudreuil-Dorion accroit la capacité de son réseau sanitaire

11 septembre 2020
Par Marie Gagnon

Pour répondre aux enjeux posés par le développement résidentiel et la venue prochaine du futur hôpital Vaudreuil-Soulanges, la Ville de Vaudreuil-Dorion a entrepris la mise à niveau de son infrastructure sanitaire afin d’accroitre la capacité de son réseau.

Les travaux, qui se chiffrent à 13,5 millions de dollars, mèneront au redimensionnement de 3,5 kilomètres de conduites collectrices sanitaires et à la construction d’une nouvelle station de pompage dans le secteur de la Gare. Ils mettront également en relief quelques défis sur le plan de l’exécution.

 

« Vaudreuil-Dorion fait face à une grosse congestion de ses égouts dans le secteur, note Marc-André Loiselle, président d’Ali Excavation, une entreprise familiale fondée en 1942 qui compte dans ses rangs une dizaine d’ingénieurs et emploie, bon an, mal an, une centaine de travailleurs de chantier. Le réseau doit donc être redimensionné pour prendre la surcharge. Il faut aussi installer une conduite de refoulement en PEHD fusionné de 450 millimètres et construire un poste de pompage pour rediriger les eaux usées vers la station d’épuration Paul-Gérin-Lajoie. »

 

Il ajoute que le projet comporte également la reconstruction de certaines conduites pluviales sur le tracé ainsi que la réfection de quelques segments de chaussée. « En tout, on parle d’environ 40 000 mètres carrés de pavage, soit près de 10 000 tonnes d’asphalte, dit-il. On devra aussi refaire des trottoirs et des bordures de béton à certains endroits, en plus de quelques travaux de terrassement et d’aménagement paysager. »

 

Jusque-là, rien de bien nouveau sous le soleil, sinon que le chantier est truffé d’embuches. Selon les plans élaborés par Tetra Tech, les nouvelles conduites doivent traverser la rivière Quinchien, cheminer sous la voie ferrée et traverser un parc. Le forage directionnel a donc été préconisé. « On doit passer trois conduites parallèles sous la rivière, indique Marc-André Loiselle. Parfois, ça suppose de "redesigner" mais, actuellement, elles s’insèrent bien, il n’y a pas de changement au design initial. »

 

La construction du poste de pompage pose également quelques défis, notamment en termes de santé et sécurité. Situé à 10 mètres de profondeur, sa construction exige de bien gérer les pentes d’excavation afin d’éviter tout effondrement. Les équipes d’Ali Excavation ont également eu recours à une boite de tranchée géante pour étançonner les parois excavées. Quant au creusement, il a été exécuté au moyen d’une pelle Hitachi ZX670 de 80 tonnes.

 

« C’est l’excavatrice dont je rêvais depuis mon enfance, une véritable bête de la nature, confie Marc-André Loiselle. On l’a acquise en 2016 pour excaver le nouveau Complexe des sciences de l’Université de Montréal. On l’a aussi mise à l’œuvre pour deux résidences du Groupe Maurice. Sa flèche est surdimensionnée et peut atteindre une profondeur de 10 mètres sous les chenilles, ce qui élimine le besoin de creuser en paliers. Et comme elle est très puissante, elle permet d’augmenter la productivité. »

 

Sauf que la COVID-19 s’est invitée en cours de route. Plusieurs cas ont en effet été déclarés chez le fournisseur de béton, ce qui amène Ali Excavation à gérer les délais de livraison pour le poste de pompage. Pour compenser, des effectifs supplémentaires ont été rajoutés afin d’augmenter la cadence. Les travaux, qui se sont amorcés au début de juin, étaient avancés à 15 % à la mi-juillet. Ils doivent être complétés à la fin de novembre.

Cet article est paru dans l’édition du 1er septembre 2020 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.