La CEGQ lance un guide pour une fin rapide et harmonieuse des projets

11 mars 2013
Par Michel De Smet

Lors de son congrès annuel tenu à la fin de février 2013 à Québec, la Corporation des entrepreneurs généraux du Québec (CEGQ) a rendu public un Guide des meilleures pratiques pour accélérer la terminaison des contrats de construction des bâtiments publics.

 

« L'idée de concevoir un tel document est née ces dernières années lors de tables de concertation organisées régulièrement par la Corporation des entrepreneurs généraux du Québec (CEGQ) au cours desquelles les grands donneurs d'ouvrage publics, mais aussi nos membres, faisaient état de problèmes récurrents qui retardaient la fin des contrats », explique Benoit Lussier, vice-président de la CEGQ et président de la firme d'entrepreneurs généraux MGB associés.

 

Pour concevoir ce document qui n'aurait pas d'équivalent au Québec, la Corporation s'est assurée la collaboration étroite de 11 participants représentatifs de ses membres, des grands donneurs d'ouvrage publics tels que la Société immobilière du Québec et la Ville de Montréal ainsi que des associations professionnelles impliquées dans l'industrie de la construction (ingénieurs-conseils, architectes).

 

Le guide cible en priorité les donneurs d'ouvrage et les entrepreneurs généraux. Il concerne également certains professionnels ainsi que l'ensemble des sous-traitants. Les concepteurs feront une large diffusion. En ce sens, le document fera l'objet de présentation auprès des facultés de génie offrant l'option Gestion de projets.

 

Cinq problématiques

Pour réaliser le guide, les participants se sont réunis cinq fois pendant une année afin d'identifier les éléments susceptibles de retarder la fin rapide et harmonieuse des projets. Cinq catégories d'éléments ont ainsi été relevées. Pour chacun d'eux, des pistes de solution sont proposées.

 

« Il y a tout d'abord la gestion des communications qui est trop souvent insuffisante. Les projets de construction impliquent un grand nombre d'intervenants qui doivent apprendre à maintenir une communication optimale à la fois verbale et par échanges de courriels tout au long d'un projet », indique Benoit Lussier.

 

Le second point soulevé par les participants concerne la correction des déficiences observées en cours de réalisation des chantiers. Entrepreneurs, donneurs d'ouvrage et professionnels ne s'entendent souvent pas sur la nature de ces dernières. Il s'ensuit que la résolution des problèmes est sans cesse repoussée et on se retrouve avec une accumulation d'irritants non résolus à la fin des travaux.

 

La gestion des changements non résolus représente un troisième élément crucial dans l'accomplissement d'un contrat. La mésentente sur les prix ou encore sur l'existence même des changements apportés en cours des travaux doivent prioritairement être résolus à mesure qu'ils se présentent sur le chantier. Au besoin, il est suggéré de faire appel à une tierce partie choisie d'un commun accord par l'entrepreneur et le donneur d'ordres pour trancher sur l'interprétation des documents.

 

La quatrième problématique traite de la mise en service des équipements, des garanties et des manuels de fin de travaux. Souvent les entrepreneurs négligent cette dimension pourtant capitale pour le donneur d'ouvrage. En particulier, chaque participant au chantier collaborera étroitement avec l'entrepreneur afin que ce dernier puisse remettre sans délai les documents adéquats pour exploiter et entretenir la construction qui lui est livrée.

 

Finalement, le guide relève que les sous-traitants tout comme l'entrepreneur doivent accorder une attention accrue à la gestion des quittances et des retenues contractuelles qui, mal gérées, peuvent retarder la fin d'un contrat.

 

Il sera bientôt possible de consulter le contenu du guide en ligne à l’adresse cegq.com.

 


Cet article est paru dans l’édition du vendredi 8 mars 2013 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !