[Futur de la construction] Un monde virtuel

30 juillet 2018
Par Pierre-Luc Déry

Dans son étude «Shaping the Future of Construction», le Forum économique mondial a tenté de prévoir à quoi ressemblerait l’industrie de la construction dans le futur et les implications que cela comporte pour les décideurs.

 

 

 

Cette étude présente trois versions de l’avenir pour le domaine de la construction : une se basant sur la réalité virtuelle, une dominée par la fabrication en usine, et enfin, une privilégiant le développement durable.

 

Scénario 1 : Un monde virtuel

Dans ce scénario, tous les aspects de la vie en société sont influencés par la réalité virtuelle, tandis que l’intelligence virtuelle et les robots sont prépondérants dans l’industrie de la construction.

 

L’augmentation des commerces et des services publics en ligne abaisse la demande pour les bâtiments institutionnels et commerciaux. Toutefois, l’augmentation du télétravail et du temps accordé aux loisirs augmente celle pour les bâtiments résidentiels et récréatifs ainsi que les infrastructures sportives.

 

Conception et construction des projets

Dans ce monde « virtuel », les designs basés sur l’intelligence artificielle vont créer des modèles BIM 7D, comprenant toute l’information nécessaire pour gérer cet actif : les données 3D, l’échéancier (4D), l’estimation des coûts (5D), les données pour les simulations énergétiques (6D) ou encore celles pour l’exploitation (7D). Dans les bâtiments, des capteurs intégrés dans les éléments d’éclairage, de chauffage et de plomberie alimentent un système BIM qui établit des diagnostics visant à éviter les pannes et les bris.

 

La construction sera confiée à des robots excavateurs et maçons, des camions autonomes, des imprimantes 3D et des drones. Les humains ne serviront qu’à la gestion de projets et à la supervision des chantiers, au calibrage des robots ainsi qu’à leur entretien.

 

Opportunités pour les entreprises

Dans une industrie de la construction interconnectée, les entreprises offrant des services intégrés seront avantagées, car elles peuvent contrôler les données et les systèmes utilisés dans le cadre de leurs projets. Les entrepreneurs indépendants et les compagnies d’entretien sont plus à risque, car le travail qu’ils effectuaient est désormais automatisé. La consolidation des firmes de génie et d’architecture au niveau international est également à prévoir, la nature virtuelle de ces tâches rendant le besoin d’une présence locale obsolète.

 

Source : Forum économique mondial