Sur les chantiers, déjouer les imprévus en faisant appel à des services mécaniques mobiles

10 juin 2019
Par Marie Gagnon

Dans l’univers de la construction, l’exécution d’un contrat dans les délais impartis constitue un enjeu de taille pour tout entrepreneur. C’est pourquoi les contretemps, surtout lorsqu’ils sont causés par la défaillance technique d’une pièce d’équipement, sont rarement appréciés au chantier. C’est aussi pourquoi des garages ambulants y sont les bienvenus pour y remédier.

Il suffit en effet d’une pelle hydraulique ou d’une chargeuse sur roues qui flanche pour que la productivité de ses travailleurs et, par ricochet, la rentabilité de son entreprise soient affectées négativement. Pour reprendre les activités le plus rapidement possible, il faut donc réagir promptement. Lorsque le chantier se trouve en région éloignée, loin de son atelier mécanique, ou lorsqu’on ne dispose pas de techniciens qualifiés au sein de son équipe, le recours à un service de réparation mobile peut s’avérer la meilleure solution.

 

« Le temps, c’est de l’argent, note Mélanie St-Amour, vice-présidente aux opérations d’ACE Services Mécaniques, une jeune entreprise de Val-d’Or qui offre des services ambulants d’entretien et de dépannage. Quand un engin de chantier tombe en panne, on perd du temps et il y a un cout associé à cela. D’un côté, on paie un opérateur à ne rien faire le temps qu’on répare ou qu’on remplace l’équipement.

 

Mélanie St-Amour, vice-présidente aux opérations chez ACE Services Mécaniques. Photo de Jarmila Guivarch

 

De l’autre, on prend du retard sur l’échéancier. On s’expose alors à des pénalités ou on paie des heures supplémentaires pour rester dans les temps. Sans parler des frais de transport pour envoyer l’équipement en réparation. En faisant appel à des services mécaniques mobiles, on s’évite bien des tracas et des dépenses inutiles. »

 

Une solution avantageuse

Fondée en 2010 par Sébastien Bédard et Pascal Rochette, deux passionnés d’engins de chantier, ACE Services Mécaniques s’est d’emblée positionnée comme une solution de rechange aux concessionnaires et autres dépositaires autorisés en proposant une gamme complète de services d’entretien, de réparation et de dépannage d’équipement lourd, en atelier comme au chantier.

 

Services mécaniques mobiles.   Photo de Frédéric Pedneault

 

Ayant d’abord fait sa marque dans le secteur minier, à la mine Canadian Malartic, la jeune entreprise étend depuis 2016 ses services aux secteurs agricoles, forestier et industriel. Parallèlement, elle impose sa présence en transport et en construction, participant entre autres aux chantiers de l’échangeur Turcot, du CHU Sainte-Justine et de l’Hôpital Saint-Luc. Et elle déploie graduellement ses activités aux quatre coins de la province.

 

Un garage ambulant

L’entreprise s’appuie sur le savoir-faire de plus de 100 mécaniciens qualifiés, sans compter des soudeurs et des hydrauliciens, tous prêts à répondre à l’appel, même en dehors des heures régulières de travail. En cas de panne ou de défaillance, une unité mobile est aussitôt dépêchée sur les lieux et le problème est résolu tambour battant. « On est en quelque sorte un garage ambulant, illustre Mélanie St-Amour. Notre force, c’est la qualité et la rapidité d’exécution. Nos unités de service sont équipées pour diagnostiquer les problèmes de tous les types d’équipement, du chariot élévateur à la grue, en passant par les camions à benne et les engins de génie civil. On peut même prendre en main tout le volet mécanique d’un chantier. »

 

L’entreprise propose également la prévention des bris et des défaillances techniques, un aspect souvent négligé de la gestion d’un parc d’équipement. Les impératifs de production étant ce qu’ils sont, bien des gestionnaires renvoient aux calendes grecques ces entretiens préventifs et s’exposent, de ce fait, à des réparations couteuses. Surtout en région éloignée, où les frais de réparation sont souvent fonction de la distance.

 

Des services clés en main

À ces chantiers hors norme, ACE Services Mécaniques offre des services clés en main, pour la durée des travaux. C’est-à-dire qu’une unité mobile s’installe sur place, avec des conteneurs renfermant le matériel nécessaire pour entretenir et réparer tous les types d’équipement, quel qu’en soit le fabricant. Y compris une panoplie de boyaux hydrauliques. « Toutes les unités sont aussi équipées pour la soudure, précise Mélanie St-Amour. Si une dent se casse sur un godet, on peut la réparer sans problème. »

 

Services mécaniques mobiles.   Photo de Maxime Habel

 

Elle signale au passage que des suivis préventifs peuvent être effectués à distance dans le cadre d’un contrat de service. Grâce à la télématique, l’entreprise peut en effet recueillir les données collectées par les divers capteurs électroniques de l’équipement et les traiter par le biais d’une plate-forme de gestion. Une façon efficace de prévenir d’éventuels dommages et d’établir un historique complet, qui permettra de dégager les tendances de performance à long terme et de prolonger la durée de vie utile de l’équipement.

 

Un travail d’équipe

Pour des besoins occasionnels ou récurrents, ACE Services Mécaniques propose en plus la location de main-d’oeuvre, une option avantageuse sur un chantier éloigné ou de longue durée. Expérimentés sur différents équipements, ses mécaniciens travaillent en complémentarité, mettant à profit l’expertise des autres membres de l’équipe lorsque surgit un problème complexe. Et ils peuvent parfaire leurs connaissances à travers des formations spécifiques.

 

« Par exemple, à l’échangeur Turcot, il y a beaucoup d’appareils de levage, comme des plates-formes élévatrices, indique la gestionnaire. On va donc leur offrir des formations plus poussées sur ce type d’équipement. Plus tard ce printemps, ce sera la climatisation et les halocarbures. Ce qu’on veut, c’est faire évoluer nos mécaniciens, parce que c’est grâce à eux qu’on peut atteindre nos objectifs de croissance. »

 

TOUJOURS VISER PLUS HAUT

Avec plus de 40 unités mobiles qui sillonnent les chantiers du Québec, ACE Services Mécaniques aspire à devenir le leader de son marché. Et la jeune entreprise de Val-d’Or n’est pas très loin du but. De deux employés en 2010, elle est passée à 150 salariés cette année, et sa croissance sur les dernières années se chiffre à 1 953 %. Elle sert maintenant des clients partout au Québec à partir de points de service en Beauce, en Montérégie, au Saguenay et, bien sûr, en Abitibi-Témiscamingue.

Cette bonne performance lui a d’ailleurs valu de se classer, l’an dernier, au 37e rang du palmarès Growth 500 des entreprises en forte croissance au Canada. « À plus ou moins court terme, on vise 300 employés, confie Mélanie St-Amour. On est un peu victimes de notre succès, on est constamment à la recherche de techniciens qualifiés. On veut aussi développer notre concession Volvo-MAC, présentement en construction à Val-d’Or, et le Grand Montréal, en y ouvrant de nouvelles succursales. À plus long terme, on vise le marché de Québec. »