Nouveau pavillon du Cégep de Drummondville : confort et performance

14 mars 2024
Par Elizabeth Pouliot

C'est sur un terrain vacant situé entre l’ancien bâtiment et la rue Saint-Georges que le nouveau pavillon du Cégep de Drummondville sera prochainement construit.

Depuis sa construction, en 1982, le Cégep de Drummondville a triplé son nombre d’usagers. Voilà pourquoi, avec un déficit d’espace de 5400 m2 bruts, il était tout indiqué, pour l’institution d’enseignement collégial, de s’agrandir. L’équipe de conception a opté pour un tout nouveau pavillon, élaboré sous le signe du confort et de la performance.

 

Le bâtiment s’emparera de 70 places de stationnement sur les 140 présentement accessibles. « Il y avait un défi : une conduite pluviale de la Ville mesurant 56 pieds de diamètre passe exactement dans le stationnement », indique Francis Paquette, gestionnaire de projets de construction à la Direction des Services administratifs du Cégep de Drummondville. « La déplacer aurait coûté une fortune, c'était plusieurs millions de dollars. On a donc décidé de faire une passerelle autoportante pour relier le nouveau bâtiment à l’ancien. »

 

Du bois à profusion

De façon à respecter la réglementation locale et à pouvoir installer une structure en bois, plus esthétique et écologique, les concepteurs ont choisi de construire un bâtiment de deux étages, en plus d’un rez-de-jardin où déménagera le Département d’arts visuels. « Les arts visuels doivent pouvoir jouer avec la lumière, l’éclairage. De plus, les expositions nécessitent des murs assez hauts et sans fenêtres. Le rez-de-jardin était idéal pour répondre à leurs besoins », explique Francis Paquette.

 

Dans le pavillon, le béton blanc et le bois primeront. Un imposant escalier de bois couronné d’un vaste puits de lumière fera office de pièce maîtresse à l’intérieur du projet. S’y trouveront aussi 13 classes, des espaces d’étude, un centre d’aide en français, une agora, 5 locaux pour étudiants, un fablab, 5 salles de réunion ainsi qu’un service alimentaire d’appoint. Une classe sera aussi aménagée à l’extérieur. « C'était une demande, de pouvoir donner des cours à l’extérieur », note le gestionnaire de projets.

 

Performance énergétique à l'avant-plan

Le confort des usagers et la performance énergétique étaient très importants pour l’équipe de conception. Un principe de rotation permettra une gestion efficace de la lumière et, par conséquent, de la température ambiante, en hiver comme en été. On recherchait aussi de la simplicité et du minimalisme dans l’opération du bâtiment. « C'était notre principe directeur, mentionne M. Paquette, de rester en harmonie avec l’architecture grâce à des systèmes électromécaniques intégrés. »

 

Du côté de l’énergie, l’idée sera de prioriser des stratégies passives puis ensuite actives, comme d'abord utiliser le soleil pour réchauffer l’espace, avec des récupérateurs de chaleur, avant d’actionner la machinerie. Un tel bâtiment doit aussi recourir à des thermopompes, mais les concepteurs ont opté pour des modèles géothermiques nécessitant la construction de 24 puits de 500 pieds de profondeur.

 

En ce qui concerne la ventilation, il s’agira d’un système par dilution, moins bruyant et plus confortable pour les usagers. Les planchers de béton chauffants en hiver et refroidissants en été contribueront également au confort intérieur. De l’éclairage adaptatif complètera le tout, permettant une économie de coûts et réduisant la pollution lumineuse pour le quartier résidentiel alentour. « On est à 20,5 % plus performant que ce que le nouveau Code du bâtiment demande et on sauvera 52 % du coût estimé! », termine le gestionnaire de projets.

 

Groupe A et Onico ont agi comme architectes dans ce projet de 49 450 000 $, tandis que WSP s’est chargé de toute l’ingénierie. Les Entreprises QMD ont remporté l’appel d’offres en novembre dernier et ont amorcé, après les Fêtes, l’excavation du terrain. Les premiers étudiants devraient entrer dans leur nouveau pavillon en août 2025, juste à temps pour le début de la session d’automne.

Cet article est paru dans l’édition du 29 février 2024 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.