Otterburn Park : L’usine de filtration triple sa capacité de stockage

11 mars 2015

Afin d’assurer la sécurité de son réseau, la Régie intermunicipale de l’eau de la Vallée-du-Richelieu (RIEVR) a entrepris une importante mise à niveau de ses installations d’Otterburn Park.

Le projet, dont la valeur est estimée à 17 millions $, prévoit notamment l’installation d’un système de désinfection aux ultraviolets et l’augmentation des réserves d’eau potable de l’usine. Entrepris en octobre, le chantier doit prendre fin le 31 décembre prochain.

 

« Ce projet découle d’une modification apportée en 2012 à la réglementation sur l’eau potable et qui rend nécessaires des correctifs importants à l’usine, dont la mise en place d’une filière ultraviolette, souligne le directeur de la Régie, Jacques Drouin. Quant à l’augmentation des réserves, cela part d’un engagement pris en 2004 auprès du ministère de l’Environnement afin d’obtenir le feu vert pour des travaux réalisés en 2005 pour rehausser la capacité de traitement de l’usine. »

 

La centrale de traitement d’Otterburn Park alimente à elle seule quelque 80 000 personnes réparties dans neuf villes. Pour satisfaire aux nouvelles exigences gouvernementales, la RIEVR a confié à la firme EXP, en 2013, la réalisation d’une étude de conformité détaillée de sa filière de traitement. Il ressort de cette étude que les réserves d’eau potable stockées à l’usine ne suffisent pas pour assurer une réserve minimale en période de pointe, pas plus qu’en situation d’urgence.

 

Il est donc recommandé de construire un nouveau réservoir de 13 400 mètres cubes afin d’atteindre une autonomie de 12 heures. L’usine en compte actuellement trois, pour une réserve totale de 7 300 mètres cubes. « L’ajout d’un réservoir est nécessaire puisque les paramètres se retrouvent sous les valeurs minimales acceptables, même en ne tenant pas compte de la consommation imputable à l’accroissement de la population, établi à 22 % d’ici 10 ans », note Jacques Drouin.

 

Le rapport requiert en outre divers correctifs aux équipements de la station. Outre l’ajout d’une filière aux ultraviolets, on note la réfection des trois bassins de filtration et des dégrilleurs, l’ajout d’un poste de surpression doté d’une génératrice dédiée et la construction d’une conduite de desserte entre ce nouveau poste et les conduites principales, de même que la reconstruction du garage extérieur. Le projet prévoit également le remplacement et la mise en place de nouveaux débitmètres.

 

Pour mener à bien le projet, les professionnels d’EXP, qui assure tout le volet ingénierie, ont scindé le chantier en trois lots. Le premier, qui concerne les équipements de l’usine, a été confié à Filtrum, qui touchera 989 475 $ en contrepartie de ses services. Il est présentement avancé à 60 % et devrait être complété à la fin mars.

 

Le second vise la construction du nouveau réservoir, le poste de surpression, les conduites principales interconnectrices, la filière ultraviolet et le dégrilleur. Il est exécuté par Coffrage Alliance, moyennant 15,3 millions $. Seuls les travaux d’excavation ont été amorcés, soit un taux de réalisation d’environ 10 %. Quant au troisième lot, il se limite à la programmation des automates. Cette dernière phase est présentement à l’étape de la finalisation des plans et devis.

 

Comme l’indique Jacques Drouin, le chantier comporte un double défi. D’abord le maintien du service d’eau potable à la population, ensuite la livraison des travaux au plus tard le 31 décembre prochain afin que la Régie puisse bénéficier de l’aide financière du Fonds Chantiers Canada-Québec, qui subventionne le projet à hauteur de 50 %.

 


Cet article est paru dans l’édition du mardi 24 février 2015 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !