5 juin 2015
Par Marie Gagnon

Le futur siège social d’Agropur à Longueuil sera à la fois ergonomique et écologique. La coopérative laitière, qui exploite 31 usines en Amérique du Nord, a en effet choisi de briguer la certification LEED pour ce nouvel édifice qui réunira également ses services administratifs et certains secteurs des opérations.

Le complexe d’une valeur de 85 millions $ est en chantier depuis mars 2014 en bordure de l’autoroute 30. Selon l’échéancier établi, il devra être complété au début de 2016.

 

« On veut favoriser les échanges et la création de synergies entre nos différents secteurs d’activité dans le but d’optimiser l’efficacité et le fonctionnement de nos groupes de travail, commente Dominique Benoit, vice-président principal, affaires institutionnelles et communications chez Agropur. On croit qu’en investissant dans le confort et le bien-être des individus, en créant un environnement sain et stimulant, on peut apporter une nouvelle dynamique à nos équipes. »

 

C’est donc sur le site de son campus longueuillois, qui réunit déjà son centre de distribution, un complexe voué à la recherche et au développement, des bureaux administratifs et son unité de Fromages fins, que la Coopérative a choisi d’implanter son nouveau siège social. Le bâtiment de deux niveaux est adossé à ces bâtiments, auxquels il est par ailleurs relié.

 

À l’heure actuelle, le chantier est avancé à 76 %. L’enveloppe est presque terminée et l’entrepreneur Reliance s’affaire maintenant à la mise en place des systèmes intérieurs. Jusqu’ici, le chantier se déroule sans accroc. Il faut dire qu’il s’agit somme toute d’une construction d’acier assez simple de 216 000 pieds carrés, à laquelle s’additionne un stationnement souterrain de 220 000 pieds carrés.

 

C’est dans son design que le bâtiment se distingue. Pour relier le nouveau siège social aux bâtiments déjà présents sur le site, les concepteurs d’Architex lui ont d’abord donné la forme d’un « L » inversé. Puis, plutôt que de jouer sur des lignes droites, ils ont choisi d’animer la façade en lui donnant une forme concave et en l’habillant de murs-rideaux teintés de nuances de bleu. L’entrée principale est nichée dans le creux formé par les deux ailes du bâtiment.

 

Cette entrée s’ouvre sur une aire de réception majestueuse où des matériaux nobles – bois, pierre, céramique, maçonnerie – sont mis en vedette par d’immenses fenêtres. « L’entrée donne le ton au reste du bâtiment, note Dominique Benoit. Pour faciliter le travail d’équipe, tous les espaces sont décloisonnés, ce qui multiplie les vues sur l’extérieur. Il y a quelques bureaux fermés, mais ils ne sont pas situés en périphérie, donc ils ne bloquent pas la lumière naturelle. »

 

Il ajoute que plusieurs mesures visant à limiter la dépense d’eau et d’énergie ont également été retenues, comme des sanitaires à faible consommation et des détecteurs de présence pour l’éclairage et le traitement de l’air. Le boisé bordant le site a également fait l’objet de précautions particulières. Afin de préserver un maximum de verdure à proximité du chantier, les arbres ont été recensés au moyen d’une technologie de géopositionnement afin de guider les travaux. Avec ces mesures, Agropur espère atteindre 47 points, soit le niveau certifié de LEED.

 

Des travaux à Saint-Hyacinthe

Par contre, pour ce qui est de l’agrandissement de sa fromagerie de Saint-Hyacinthe, Agropur n’a pas prévu de certification environnementale. « Le projet s’inscrit dans notre plan de croissance et vise à augmenter de 25 % notre capacité de production de fromages à pâte molle, indique le porte-parole de la coopérative. Pour atteindre cet objectif, on doit presque doubler la superficie de l’usine en lui ajoutant plus de 130 000 pieds carrés. »

 

Le projet, qui représente un investissement global de 25 millions $, s’est mis en branle il y a deux ans avec l’achat de l’ancien concessionnaire Volvo qui jouxtait le site. Plutôt que d’être démoli, le bâtiment a été dégarni pour faire place à de nouveaux bureaux. Quant à l’ajout, il a été construit entre le concessionnaire et l’usine existante, avec lesquels il communique. Cette nouvelle partie abritera notamment de nouveaux hâloirs et des salles d’affinage et d’entreposage.

 

Le chantier, qui s’est amorcé à l’été 2014 sous la direction d’Arri Construction, est presque complété. « Le bâtiment est avancé à 95 % environ, précise Dominique Benoit. À la fin avril, les murs étaient fermés et les travaux intérieurs étaient presque terminés. Il ne reste plus qu’à installer les équipements. On devrait réceptionner le bâtiment au cours de l’été et être en mesure de relancer la production à l’automne. »

 

 


Cet article est paru dans l’édition du vendredi 15 mai 2015 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !