18 janvier 2019
Par Marie Gagnon

Confrontée à une hausse constante de sa clientèle, la Commission scolaire des Samares réplique en investissant 40,5 millions de dollars dans la construction de trois nouvelles écoles primaires.

Les trois établissements, qui seront prêts pour la prochaine rentrée scolaire, miseront sur l’immotique, les énergies renouvelables et l’optimisation des espaces pour réduire leur empreinte écologique. Ils offriront de plus des aires d’apprentissage stimulantes afin de favoriser la réussite scolaire des élèves et le bien-être du personnel.

 

Réclamée depuis 20 ans et mise en chantier à la fin août, la nouvelle école de Saint-Charles-Borromée vient ainsi répondre à la poussée démographique et relayer l’école Lorenzo-Gauthier, engorgée par un surnombre d’écoliers. D’une valeur de 16,5 millions, le bâtiment réalisé par Tisseur s’élèvera sur deux niveaux et totalisera 4 350 mètres carrés (mètres carrés) de superficie. Il comprendra 3 classes maternelles et 18 classes primaires, sans oublier une bibliothèque, un gymnase double et une salle polyvalente.

 

Son concept architectural, signé TLA et Lachance architectes en consortium, repose sur la segmentation en trois zones des espaces : une pour les classes et les bureaux, une autre pour les casiers, les circulations et la bibliothèque, et une dernière pour le gymnase et la salle polyvalente. Le bâtiment fera également la part belle aux énergies renouvelables et à la gestion centralisée. Des panneaux solaires seront notamment installés au toit et un système de gestion contrôlera les équipements mécaniques, l’éclairage et l’énergie.

 

« Le bâtiment sera très performant sur le plan énergétique, confirme Benoit Comtois, directeur adjoint aux ressources matérielles à la CS des Samares. Il y aura entre autres un puits canadien, un système passif constitué de conduites enfouies à deux mètres dans le sol qui sert au chauffage et au refroidissement selon les saisons. On ne fait plus de géothermie maintenant, c’est trop coûteux et ça nécessite trop d’entretien. On va plutôt vers l’aérothermie, qui s’est beaucoup améliorée ces dernières années, avec des thermopompes efficaces jusqu’à moins 25 degrés. »

 

École Saint-Charles-Borromée - Image de TLA-Lachance et Associés

 

Pour optimiser leur fonctionnement, on installera les thermopompes au toit, dans un appentis chauffé à même les rejets d’air émis par le système de ventilation. En créant un environnement thermique optimal, cette approche améliore les courbes de performance des appareils en hiver. Benoit Comtois signale par ailleurs que cette méthode a également été mise à profit à Rawdon, où la reconstruction de l’école Saint-Louis est en cours depuis la fin juin.

 

Ce projet, dont le coût global s’élève à 17,5 millions de dollars, sera suivi de la démolition de l’école existante. Il est également mené par Tisseur, mais à partir de plans et devis préparés par B+B et Leclerc, architectes en consortium. D’une superficie de 4 900 mètres carrés, il prévoit l’aménagement de 3 maternelles et 20 classes régulières. Les classes seront regroupées par niveau et localisées au périmètre des locaux destinés au personnel. Des mobiliers flexibles et une classe extérieure contribueront à dynamiser les apprentissages.

 

« Les classes sont très modernes, elles répondent aux standards actuels, note Benoit Comtois. C’est fini les pupitres alignés en rang d’oignons. Maintenant, on aménage les tables en îlots, il y en a autour de quatre ou cinq par classe. On retrouve aussi des tables basses où les élèves s’assoient sur le sol pour travailler. » Il ajoute qu’en termes de gestion énergétique, les prescriptions sont à peu près les mêmes qu’à Saint-Charles- Borromée, à l’exception d’un mur solaire pour le préchauffage de l’air frais.

 

La dernière école de cette série de trois a été mise en chantier à Saint-Ignace-de-Loyola à la fin des classes. Le nouveau bâtiment de 1 576 mètres carrés vient remplacer l’ancienne école de la municipalité, démolie l’automne dernier. Le projet, qui représente un investissement de 6,1 millions, a été confié à Larco Construction, qui travaille à partir des plans élaborés par Lachance et associée.

 

« L’école Saint-Ignace était déjà fermée depuis un moment à cause d’un problème de contamination, explique Benoit Comtois. C’était aussi une vieille école, trop désuète pour être rénovée. On a préféré repartir à neuf. Comme les deux autres écoles, elle se composera d’une ossature d’acier et revêtue d’un parement combinant de la maçonnerie dans sa partie inférieure et des panneaux architecturaux en acier dans sa partie supérieure. Sur le plan de l’isolation, on vise des valeurs de 35 à 40 pour cent supérieures au Code. »

 

Cet article est paru dans l’édition du 04 janvier 2019 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.