5,6 G$ en investissements routiers pour la période 2013-2015

Mercredi, le ministre des Transports et ministre des Affaires municipales, des Régions et de l'Occupation du territoire, Sylvain Gaudreault, annonçait des investissements routiers de plus de 5,6 milliards $ pour les deux prochaines années (2013-2015), y inclus une contribution des partenaires de plus de 435 millions $.

 

Les investissements annoncés permettront de créer ou de maintenir plus de 42 600 emplois pour la période 2013-2015. Le pourcentage d'investissements alloué aux projets en région sera de 60 %.

 

Les axes d'intervention 2013-2015

  • Conservation des chaussées : 1 016 154 000 $
  • Conservation des structures : 2 323 687 000 $ (Réseau MTQ) / 331 718 000 $ (Réseau municipal)
  • Amélioration du réseau routier : 525 404 000 $
  • Développement du réseau routier : 1 441 394 000 $

 

Une nouvelle façon de faire : une planification sur deux années

Le dévoilement de la programmation des travaux couvre un horizon de deux ans, ce qui constitue une première. « Dans les derniers mois, le Ministère a procédé à une analyse fine de l'ensemble des projets routiers. Cet examen a permis de bien déterminer les priorités, de choisir les projets stratégiques à réaliser et d'établir un calendrier précis de réalisation des travaux. Ce processus se concrétise dans une planification réaliste sur deux années et permet d'assurer une meilleure gestion de ceux-ci », a souligné le ministre.

 

Un suivi des travaux assidu

En plus des travaux planifiés pour les deux prochaines années, l'annonce des investissements routiers 2013-2015 comprend un volet détaillant l'état d'avancement des projets dits stratégiques pour chacune des régions du Québec. « C'est un geste significatif dans la gestion des travaux au Ministère qui nous permettra d'assurer un maximum de transparence et de suivre de près la progression des projets », a poursuivi M. Gaudreault.

 

Des projets livrés à terme et selon les budgets prévus

Pour élaborer cette programmation, le ministère des Transports a procédé à une réévaluation approfondie des projets en priorisant la sécurité routière et le maintien en état du réseau routier. Le ministre a rappelé sa préoccupation voulant que soient menés à terme tous les projets annoncés, dans le respect des délais et des budgets.

 

L'ACRGTQ est inquiète

À la suite de l'annonce des investissements routiers 2013-2015, l'Association des constructeurs de routes et grands travaux du Québec (ACRGTQ) s'est dite inquiète pour son industrie, pour le réseau routier et l'économie québécoise.

 

En effet, en excluant la contribution des partenaires, l'ACRGTQ estime à plus de 600 millions $ en moins par année qui seront investis sur le réseau routier du Québec par rapport aux investissements annoncés en 2012-2013 (1,2 milliard $ sur deux ans). Les montants investis dans le développement du réseau étant stables, l'association constate que ces coupures se manifestent principalement au niveau de l'entretien et de la réfection des chaussées.

 

« Cette situation est inquiétante pour les entrepreneurs. Dans un contexte où notre économie est fragile, ce sous-investissement pourrait faire en sorte que les entreprises et les fournisseurs de notre industrie devront diminuer leur main-d'œuvre », a tenu à mentionner Gisèle Bourque, directrice générale de l'ACRGTQ tout en rappelant que les investissements dans l'infrastructure publique sont bénéfiques pour l'ensemble d'une économie.

 

Par ailleurs, cette menace de perte d'emplois risque de fragiliser l'expertise que les entrepreneurs et leurs travailleurs ont acquise depuis plusieurs années, selon l'association.

 

De plus, l'état du réseau routier étant en constante amélioration, l'ACRGTQ craint qu'en diminuant les investissements, on place le réseau en position de faiblesse et on s'expose à perdre les gains acquis au cours des dernières années.

 

L'ACRGTQ prend acte de la planification des investissements routiers sur deux ans, mais se questionne sur la mise en œuvre de ces investissements et comment les entrepreneurs planifieront leurs ressources humaines et matérielles pendant ces années.

 

« Le contexte dans lequel notre industrie se trouve présentement ne devrait pas avoir d'impact sur le niveau des investissements routiers », a mentionné la directrice générale. Dans cet esprit, l'ACRGTQ demande au ministère des Transports du Québec de lancer les appels d'offres le plus rapidement possible afin de mettre le secteur génie civil et voirie de l'industrie de la construction au travail qui attend depuis déjà un certain moment l'annonce des investissements. « Ne l'oublions pas, la saison des travaux est courte », a conclu Mme Bourque.

 

Sources : Ministère des Transports du Québec et ACRGTQ