Par Marie Gagnon

Faisant suite à de nombreuses plaintes de ses citoyens à l’endroit de la turbidité de son eau potable, la Ville de Mont-Saint-Hilaire poursuit en 2013 la réhabilitation de son réseau d’aqueduc. Cette année, trois secteurs sont visés. Il s’agit des quartiers Beaujeu, de la Gare et Boisé ensoleillé, tous trois situés à flanc de montagne. Entre le début de juin et la fin de septembre, pas moins de 2 646 mètres linéaires de conduites verront ainsi leur durée de vie utile prolongée.

 

En effet, pour la deuxième année consécutive, la Ville de Mont-Saint-Hilaire a choisi le chemisage structural pour rajeunir son réseau d’eau potable. Une solution moins coûteuse, mais aussi plus rapide, que le remplacement pur et simple des conduites de béton. Répondant à l’appel d’offres lancé par la Ville, Aquaréhab chemisera les conduites, dont le calibre varie entre 150 et 200 millimètres, moyennant la somme de 1,825 million $.

 

Comme le rapporte Thomas Lussier, technicien en génie civil pour le Service d’ingénierie de Mont-Saint-Hilaire, les travaux vont bon train. « Présentement, le chantier est avancé entre 85 et 90 %, dit-il. On peut dire que le plus gros est fait. » Il note toutefois que, même si cette méthode se démarque par sa simplicité d’exécution, elle n’en nécessite pas moins plusieurs étapes.

 

Avant d’amorcer ses travaux, l’entrepreneur doit en effet installer un réseau temporaire d’eau afin d’assurer le raccord des bornes-fontaines et de maintenir l’alimentation en eau potable des usagers. Il fore ensuite des puits pour accéder au réseau souterrain et procéder à un premier nettoyage sous pression des conduites. Suit l’alésage, une opération qui consiste à remettre à neuf les parois de béton en éliminant les dépôts qui se sont formés au fil des ans. Un dernier nettoyage sous pression, et la conduite est prête à être chemisée.

 

« L’entrepreneur doit aussi effectuer un test de pression avant et après la réhabilitation, souligne Thomas Lussier. Mais la plus grande difficulté, c’est de préserver, tout au long des travaux, la qualité de l’eau potable. On le sait, quand l’eau a tendance à stagner, les bactéries se multiplient rapidement. L’entrepreneur doit donc demander des analyses bactériologiques une fois par semaine. C’est d’ailleurs une clause contractuelle. »

 

Il ajoute que la topographie du chantier a également compliqué la vie des ingénieurs de SNC-Lavalin, responsables de la conception et de la surveillance des travaux. Les secteurs d’intervention étant situés sur les flancs du mont Saint-Hilaire, plusieurs paliers de pression se relaient pour alimenter le réseau d’aqueduc. Ce qui complique la logistique des opérations lorsque vient le temps de se raccorder à d’autres secteurs pour assurer l’accès à l’eau potable.

 

À noter que Mont-Saint-Hilaire poursuivra en 2014 la réhabilitation de ses conduites. « On a prévu faire chemiser environ 3 400 mètres linéaires d’aqueduc l’an prochain, mentionne le porte-parole de la Ville. On est aussi en train de planifier la réfection de conduites d’égout sanitaire pour la prochaine saison. Les travaux seront faits par chemisage structural, mais plusieurs éléments restent à définir. »

 

 


Cet article est paru dans l’édition du vendredi 13 septembre 2013 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !