Montréal poursuit l’amélioration de ses structures

Par François G. Cellier

Montréal poursuit les travaux de réfection de ses 589 structures pour en juguler le vieillissement. Quelque 56 % d’entre elles ont été construites avant 1970. Son Bilan 2012 concernant l’état des ponts, tunnels et viaducs a été présenté le 4 septembre.

 

Quelque 93 % des inspections prévues l’an dernier sont maintenant chose faite. Elles auront permis d’engager des travaux qui se sont chiffrés à 10,1 millions $, une somme qui n’inclut pas les investissements provenant d’ailleurs. En outre, sept structures qui comportaient un « indice d’état critique » en 2011 ont pu être retranchées, ainsi que trois autres en 2012.

 

Parmi les travaux réalisés l’an dernier, il a fallu procéder à la réfection majeure du pont Jolicoeur, incluant le remplacement de sa dalle, et éliminer la passerelle 32e Avenue/A520 ainsi que la passerelle St-Roch. Le pont d’étagement Henri-Bourassa/Pie-IX devait pour sa part être réaménagé.

 

La Ville de Montréal poursuit son œuvre en 2013, et bien au-delà. Elle se concentrera l’an prochain sur son Plan triennal d’immobilisations (PTI) 2014-2016, au cours duquel elle investira 87,8 millions $ dans ses structures.

 

En 2014, une enveloppe de 27 millions $ sera dévolue à cinq chantiers d’importance, pour lesquels des appels d’offres seront lancés au mois de décembre, voire en janvier prochain. Le pont d’étagement Rockland sera du nombre. Il bénéficiera d’une cure de jouvence qui lui donnera 15 ans de plus. Sa cote de détérioration, qui a été établie à 148, est la troisième plus élevée parmi 24 structures classées, en 2012, dans la catégorie indice d’état critique. « Ces travaux permettront d’étudier le réaménagement du secteur où il se trouve, à cause de l’arrivée du campus Outremont », indique Marc Sarrazin, ingénieur et chef de division ponts et tunnels à la Ville de Montréal.

 

Les relevés de dommages sont maintenant établis sur le pont d’étagement Rockland. La prochaine étape consistera à établir les besoins en interventions sur chacune de ses composantes. À tout le moins, il y aura réparation de sa dalle, remplacement des joints de dilatation et repavage de la chaussée.

Le pont Claude-Brunet est également dans les cartons en 2014. Il faudra substituer son tablier et consolider ses fondations. Quant à la passerelle Est de la rue Barr/A520 et voies de desserte, qui figure également dans le palmarès d’indice d’état critique, elle sera entièrement refaite.

 

Le passage supérieur Armand-Chaput et le pont d’étagement Armand-Bombardier, qui ont environ 25 ans d’âge, sont également ciblés l’an prochain. Les interventions dont ils feront l’objet visent à assurer leur entretien, mais aussi à prolonger leur durée de vie utile. Les échéanciers pour ces cinq chantiers varieront entre deux et trois ans.

 

Plusieurs réalisations prévues ces prochaines années nécessiteront une coordination complexe, notamment par le fait d’une étroite collaboration avec le ministère des Transports du Québec (MTQ), et la prise en compte des services publics lorsqu’il faut remplacer un ouvrage. Parmi d’autres structures présentant un indice d’état critique, la passerelle Est de la rue Isabay/A520 et voies de desserte fera l’objet de travaux en 2015, tandis qu’en 2016, le pont d’étagement rue Jean-Talon Ouest/CN à l’Ouest de Wilderton sera ciblé, sans compter le pont du boulevard Jacques-Bizard/Rivière des Prairies, ainsi que le pont ferroviaire du CN, à l’est de la Congrégation/rue Wellington.

 

Rappelons que Montréal souhaite pouvoir investir, à court terme, 50 millions $ annuellement dans l’entretien et la réparation de ses structures.

 


Cet article est paru dans l’édition du mardi 10 septembre 2013 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous !