Pratiques et innovations
5 octobre 2011
Par Marianne Roberge
5 octobre 2011
Le vendredi 30 septembre dernier, quatre jeunes travailleurs de l’industrie québécoise de la construction s’envolaient à destination de Londres en vue de se mesurer aux meilleurs au monde dans leur discipline respective.
C’est dans le cadre du 41e Mondial des métiers, dont le 1er jour de compétition a lieu ce mercredi 5 octobre, que Nicolas Richard (briqueteur-maçon), Dany Montembeault (charpentier-menuisier), Maxime Piché (plombier) et Marc-André Lambert (ferblantier) entrent dans cette dernière étape de compétition dans l’espoir de remporter le titre de meilleur au monde dans leur profession.
Les deux premiers représenteront le CFP Qualitech, Maxime Piché, l’École Polymécanique de Laval et Marc-André Lambert le CFP en métallurgie de Laval.
Mais d’abord, un peu d’histoire
En 1950, le Mondial des Métiers est tenu pour une 1re fois en Espagne. Coordonné par WorldSkills International, comme c’est toujours le cas, le concours s’adresse aux jeunes de 22 ans et moins provenant de 50 pays différents. La tenue de l’événement, attirant chaque fois près de 700 finalistes et délégués, a lieu aux deux ans dans un pays différent.
Au début des années 1990, un chargé de mission mandaté par le ministère de l’Éducation rapporte alors d’Europe cette idée qui donnera naissance aux premières Olympiades des métiers en 1992, à Québec. Inspirées de la formule des Olympiques, elles permettent aux jeunes du Québec étudiant un métier ou une technique de relever le défi de la compétence et d’être désignés les meilleurs de la Province dans leur discipline.
Mettant à l’avant-plan le talent, la compétence et le savoir-faire acquis par les jeunes durant leur apprentissage, les Olympiades mettent en valeur la formation professionnelle et technique auprès du public et tout particulièrement des jeunes.
Quelques chiffres
Depuis la première édition québécoise, ce sont :
- Des milliers de finalistes qui ont participé aux Olympiades dans le cadre de compétitions locales, régionales et provinciales ;
- Plus de 150 centres de formation professionnelle et collèges qui ont fait le succès de ces événements ;
- 400 spécialistes de la formation professionnelle et technique qui ont contribué à la tenue des compétitions.
L’industrie de la construction, impliquée dans la promotion des métiers
Cette année, le Fonds de formation de l'industrie de la construction (FFIC) soutient les compétiteurs du secteur de la construction au 41e Mondial des métiers. « Il s'agit du premier partenariat du genre pour le FFIC. Ce sont près de 100 000 $ qui ont été investis pour la délégation québécoise », précise Danielle Dumas, directrice des communications et du marketing au FFIC. Cette importante collaboration financière permet de soutenir les établissements scolaires ayant formé les quatre athlètes représentant l’industrie, soit le CFP Qualitech, l’École Polymécanique de Laval et le CFP en métallurgie de Laval.
Sur les 36 candidats représentant le Canada à Londres au Mondial, qui se tient du 5 au 8 octobre 2011, 17 athlètes sont québécois. Parmi eux, la délégation québécoise des métiers de la construction réunit ces quatre jeunes travailleurs. C'est tout dire puisque six métiers de la construction sont représentés dans la course.
Véritables « Jeux olympiques » des métiers, le Mondial réunira dans cette édition près de 1 000 concurrents de 46 domaines de compétences, en provenance de 50 pays, qui prendront part à des épreuves individuelles et d’équipe.
Franchir les étapes
Mais ce n’est pas depuis hier que ces quatre athlètes de l’industrie peaufinent leurs habiletés. La compétition comporte en effet plusieurs étapes à franchir avant d’en arriver au Mondial.
Débutant au cœur des centres de formation et collèges participants, les meilleurs étudiants de chaque établissement se retrouvent ensuite aux compétitions régionales. Les lauréats et les lauréates de chaque région peuvent alors accéder aux Olympiades québécoises de la formation professionnelle et technique réunissant plus de 250 finalistes dans une trentaine de disciplines en compétition.
Ce premier volet de la compétition, considéré comme le plus grand événement en formation professionnelle et technique au Québec, se tenait à Québec du 5 au 8 mai en 2010. Une fois cette étape franchie, les candidates et candidats répondant aux critères de sélection sont invités à se présenter aux Olympiades canadiennes, puis à l’étape ultime : le Mondial des Métiers.
C’est pourquoi, depuis plus d’un an, Dany Montembeault, Marc-André Lambert, Maxime Piché et Nicolas Richard se préparent énergiquement à cette compétition et ses différents volets. « Cet événement est bâti sur le modèle des Olympiques, ce sont carrément les Olympiques des métiers professionnels ! Nos athlètes participent donc à un entraînement autant physique que technique afin d'être les meilleurs dans leur métier » renchérit Danielle Dumas.
Début mai 2010, les quatre candidats ont gagné la médaille d'Or au niveau régional. Fin mai 2010, ils raflent à nouveau l'Or, cette fois au niveau provincial. En ce début d'octobre, ils concourent maintenant pour le titre des meilleurs professionnels du monde dans leur domaine, parmi les meilleurs de chacun des 50 pays participants.
Ne reste plus qu’à souhaiter bon succès à ces jeunes travailleurs, devenus des ambassadeurs de l’industrie de la construction du Québec pour leur savoir-faire !
Il sera possible de suivre le parcours des candidats sur la page Facebook du FFIC.
Retrouvez également les portraits des jeunes travailleurs en compétition, bientôt en ligne dans la section Métiers du Portail Constructo.
Sources : FFIC et Compétences Québec
