Le projet Turcot à l’étape du mégachantier

13 mai 2015
Par Rénald Fortier

La reconstruction de l’échangeur Turcot entre dans une nouvelle phase, cette année, avec le  démarrage des ouvrages qui seront menés en mode conception-construction. En route pour un parachèvement à l’horizon 2020.

Fin février 2015. Le ministère des Transports du Québec (MTQ) signe avec KPH Turcot, consortium réunissant Construction Kiewit et Parsons du Canada, le contrat portant sur la conception et la construction des infrastructures principales de l’échangeur Turcot. Un mandat de 1,54 milliard de dollars dont l’octroi propulsera définitivement la reconstruction de cette plaque tournante du réseau routier montréalais au rang de mégachantier.

 

Il faut dire que ce projet, dont le coût global est évalué à 3,7 milliards de dollars, inclut en parallèle d’importants travaux réalisés en mode conventionnel depuis 2012 par le MTQ. Des ouvrages dits préparatoires qui porteront plus particulièrement cette année sur la poursuite du renforcement du collecteur Haut Saint-Pierre, situé sous la rue Saint- Jacques, et sa déviation partielle (environ 850 mètres) sous le nouveau boulevard Pullman.

 

Cette opération de 60 millions de dollars, dont l’achèvement est prévu pour la fin 2015, mettra la table pour la démolition et la reconstruction du pont d’étagement Saint- Jacques surplombant l’autoroute Décarie. Ce volet du projet, qui sera réalisé entre l’hiver 2016 et l’automne 2017 au coût de près de 55 millions de dollars, se traduira par la mise en place d’une structure haubanée qui se voudra la signature visuelle du nouvel échangeur.

 

Le consortium KPH Turcot, dont la candidature a été retenue à la suite de l’appel de propositions lancé par le MTQ au printemps 2013, a de son côté commencé sa mobilisation sitôt le contrat de conception-construction signé. Il entreprendra l’excavation de la cour Turcot en juin, puis s’attaquera à la construction de nouvelles structures à compter du mois d’août. Ces dernières prendront forme à côté ou audessous des structures actuelles, de façon à limiter au maximum l’impact des travaux sur la circulation.

 

« En parallèle, nous allons poursuivre en continu nos travaux visant à maintenir l’échangeur jusqu’à sa démolition, note Sarah Bensadoun », porte-parole du MTQ, en soulignant que les sommes consenties à cette fin se déclineraient comme suit : 30 millions de dollars en 2015-2016 ; 36 millions en 2016-2017 ; 26 millions en 2017-2018 ainsi qu’en 2018-2019 et 24,7 millions en 2019-2010.

 

Soulignons que les investissements affectés pour les deux prochaines années au projet Turcot s’inscrivent dans la programmation 2015-2017 du MTQ, période au cours de laquelle il prévoit injecter 4,9 milliards de dollars dans le réseau routier provincial.

 

La conservation des structures accaparera la part du lion, soit quelque 3 milliards de dollars (2 733,2 M$ à celles du réseau du MTQ et 268,7 M$ à celles du réseau municipal). La conservation des chaussées, l’amélioration et le développement du réseau bénéficieront pour leur part d’enveloppes budgétaires s’établissant respectivement à 829,9, 501,4 et 555,7 millions.

 

Parmi les projets majeurs qui seront entrepris ou se poursuivront sur l’île de Montréal durant cette période, outre Turcot, mentionnons les suivants : le réaménagement de l’échangeur Dorval ; le recouvrement de l’autoroute 720 entre l’avenue Hôtel-de-Ville et la rue Sanguinet ; et la réfection des tunnels Ville-Marie et Viger.

 

D’autres chantiers de grande envergure s’activeront aussi en dehors de la métropole. Comme la réfection du pont Honoré-Mercier, à Kahnawake, la reconstruction des ponts d’étagement et de l’échangeur des autoroutes 40 et 73, à Québec, et la reconstruction des ponts de l’autoroute 73 audessus de la rivière Lorette et de la rue Rideau, également dans la Capitale-Nationale, pour ne citer que ces exemples.

 


Cet article est tiré du Supplément thématique – Projets 2015.
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