Coup de chaleur : la CSST rappelle les moyens pour le prévenir

8 juillet 2015

Alors que la province connaît ces jours-ci des températures particulièrement élevées, la CSST a rappelé aux employeurs et aux travailleurs qu'il peut être dangereux, voire mortel, d'effectuer un travail physique à la chaleur.

Certains secteurs d'activité sont plus à risque, dont la foresterie, l'agriculture, la construction, l'aménagement paysager et les scieries. Le danger est plus grand lors des premiers jours de grandes chaleurs, alors que le corps n'est pas encore acclimaté à ces températures. Rappelons qu'entre 2010 et 2014, au Québec, en moyenne 22 travailleurs par année ont été victimes d'un malaise résultant du travail à la chaleur, communément appelé « coup de chaleur ».

 

Le coup de chaleur se produit lorsque le corps ne réussit pas à se refroidir adéquatement. Afin de prévenir un tel incident, employeurs et travailleurs doivent prendre les mesures préventives qui s'imposent. D'abord, l'employeur doit organiser le travail en attribuant des tâches plus légères à effectuer en rotation. Ultimement, certaines tâches très lourdes doivent être reportées à d'autres moments.

 

L'employeur doit aussi prévoir des pauses plus longues et plus fréquentes dans des endroits de repos climatisés ou à l'ombre, et fournir aux travailleurs de l'eau fraîche en quantité suffisante. L'employeur doit informer tous les travailleurs et les superviseurs sur les risques liés aux coups de chaleur et les moyens de les prévenir.

 

De leur côté, les travailleurs doivent respecter les mesures mises en place, boire au minimum un verre d'eau toutes les 20 minutes et porter des vêtements légers et de couleurs claires.

 

Quoi faire si un malaise causé par la chaleur survient ?

En tout temps, employeurs et travailleurs doivent être vigilants, surveiller l'apparition de symptômes ainsi que les signes d'un malaise causé par la chaleur. En plus de souffrir d'étourdissements, de vertiges ou d'une grande fatigue, une personne qui subit un coup de chaleur peut tenir des propos incohérents, perdre l'équilibre, ou encore s'évanouir.

 

Si un coup de chaleur est soupçonné, il faut immédiatement alerter les secouristes et les services d'urgence (911), transporter le travailleur à l'ombre ou dans un endroit frais, lui retirer ses vêtements, asperger son corps d'eau et le ventiler le plus possible. On peut donner à la victime de l'eau fraîche en petite quantité si elle est consciente et lucide.

 

La CSST offre un outil pour évaluer rapidement, selon le type de travail effectué, le niveau de risque auquel le travailleur est exposé, en fonction de la température de l'air et de l'humidité, tout en tenant compte de l'ensoleillement et de son habillement.

 

 

Source : Commission de la santé et de la sécurité du travail