Se construire une santé au travail avec Olympe

8 janvier 2013
Par Dominique Lemoine

Entreprise saguenéenne de services et outils de sensibilisation en santé-sécurité, Olympe serait, selon son président Pierre Audet, la seule au Québec à intégrer à son offre de services activité physique et mieux-être global en milieu de travail. Au menu : sports, conditionnement physique, habitudes et équilibre de vie, comportements SST et saines pratiques de gestion. Différentes recettes pour gros et petits appétits.

 

Les débuts d'Olympe

C'est la mécanisation des postes de travail en foresterie dans les années 80 qui a donné à Pierre Audet son idée de départ. Prévenir et guérir les nouveaux problèmes de condition physique des travailleurs assis toute la journée dans des équipements (débrancheuses, débusqueuses, etc.). Des problèmes de surplus de poids (travail actif à travail sédentaire) à ceux liés aux vibrations (tendinite, bursite, etc.).

 

Il se souvient qu'il y avait un peu de demande des entrepreneurs forestiers (premiers mandats), mais que c'était difficile. « C'était un gros risque. L'activité physique et le mieux-être en milieu de travail ça n'existait pas dans ce temps-là. On entendait parler d'entreprises similaires aux États-Unis et dire qu'en Asie ils faisaient de l'exercice avant le travail. Mais ici le milieu n'était pas rendu là, maintenant oui ! »

 

Trente ans plus tard, Olympe a aménagé plus d'une centaine de centres d'activité physique en milieu de travail. Avec programmes d'activité physique et d'échauffement pré-travail, suivis de cas par des kinésiologues, études ergonomiques par poste par des ergonomes, prévention des maux de dos et conseils de nutrition par des experts. « À partir de 250 employés on commence à penser à ce genre de services », dit-il.

 

Les interventions sont choisies par les clients, après évaluation de leurs besoins et selon leur temps et leurs capacités financières, dit Pierre Audet. À son avis, les services d'Olympe sont la plupart du temps demandés à titre préventif, mais parfois après un accident, un quasi-accident ou l'identification d'un problème. « Il y en a qui croient à la prévention, et d'autres qui attendent quelque chose pour agir ».

 

Pertinent pour l'industrie de la construction

Selon lui, l'ouverture aux mesures de prévention dépend des gestionnaires en place dans une direction d'entreprise. Il ajoute que les programmes préventifs peuvent s'inscrire dans une stratégie de réduction des coûts liés aux accidents. Les travailleurs, eux, dit-il, sont contents quand l'employeur s'intéresse à leur santé et leur sécurité de manière positive, sans agression ni brimade, et démontre qu'il tient à eux.

 

Selon Pierre Audet, les services d'Olympe sont donc utiles dans la construction. Mais la plus petite taille des entreprises du secteur peut freiner leurs ambitions en la matière. « Il y a peu de petites entreprises qui peuvent investir dans la formation des travailleurs ou la prévention, à part de fournir bottes, casques et lunettes (EPI) ». Une situation qui permet à Olympe de déployer d'autres services plus accessibles.

 

Olympe et les chantiers

Sur les chantiers, mais aussi ailleurs, Olympe est donc souvent mandatée pour faire des campagnes de sensibilisation SST dans le cadre d'objectifs zéro accident. Panneaux géants, tableaux de performance, logos, affiches, chandails, tasses, brochures, guides d'animation et tapis de souris portant des messages, photos et illustrations sont alors utilisés. Conceptions d'experts de toutes les sphères de communication.

 

Quelques entreprises de l'industrie ont d'ailleurs eu recours à ses services. Olympe a notamment été impliqué sur le chantier AP60 de Rio Tinto Alcan, avec des affiches SST, évaluations ergonomiques et échauffement matinal des travailleurs sur le chantier. Pour Golder Associés, elle a fourni divers outils de communication en prévention sur les chantiers (affiches, panneaux, autocollants, etc.). SNC-Lavalin, Genivar et Sintra ont opté pour des feuillets éducatifs et des affiches, ainsi que pour de la formation dans le cas de SNC-Lavalin.

 

« Quand des petits entrepreneurs sont associés à une multinationale pour un gros chantier, il arrive que la multinationale oblige à donner de la formation aux travailleurs ». La multinationale paiera parfois le coût de formation, et l'entrepreneur paiera le temps humain. Il peut s'agir d'ateliers interactifs ou sessions d'animation sur les méthodes plus sécuritaires et la manipulation des matières dangereuses.

 

Des employés de l'interne spécialistes en ressources humaines, développement humain et santé-sécurité participent aussi à la conception des ateliers et campagnes SST. « Ça évite aux organisations de faire affaire avec 4 ou 5 fournisseurs, car Olympe développe le contenant et le contenu. Le client n'a donc pas besoin d'aller chercher ailleurs, par exemple un graphiste, pour finir son projet », souligne M. Audet.

 

En route vers les chantiers du Nord

Olympe entend profiter de l'intérêt pour le Grand Nord en mettant sur pied depuis environ un an et demi une nouvelle division, Utshu Olympe. « On n’y allait pas avant, mais avec les projets on a beaucoup de demande. Les entreprises veulent attirer les meilleurs talents sur leurs chantiers. Elles souhaitent offrir les meilleures et plus avant-gardistes mesures en santé, sécurité et mieux-être pour encadrer ces talents. »

 

Olympe veut devenir synonyme d'activité physique et mieux-être au travail. « Nous avons des compétiteurs dans chacun de nos secteurs d'activité, mais aucun ne fait tout », conclut Pierre Audet.

 


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