Un nouveau système d’approvisionnement et de distribution d’eau potable bientôt à Sainte-Anne-de-Beaupré

3 avril 2020
Par Jean Garon

La construction des nouvelles infrastructures d’approvisionnement et de distribution d’eau potable devrait être complétée l’été prochain à Sainte-Anne-de-Beaupré. Le directeur général de la Ville, Frédéric Drolet-Gervais, estimait l’avancement des travaux à environ 65 % en février dernier.

Ce projet majeur d’infrastructures subdivisé en deux lots est réalisé par la firme d’ingénierie Pluritec, qui en assure la maitrise d’œuvre. Il a pour but d’améliorer les infrastructures actuelles qui sont rendues pour la plupart à leur fin de vie utile, tout en augmentant la capacité de la Ville à fournir de l’eau potable qui respecte les exigences du ministère de l’Environnement et en quantité suffisante pour répondre à d’éventuels développements résidentiels. Même si son eau potable était jugée d’excellente qualité, le système d’approvisionnement de la Ville en captation souterraine était devenu nettement insuffisant, en termes de capacité pour desservir une population d’environ 3 000 habitants, incluant les activités commerciales.

 

Selon l’échéancier établi pour le lot 1, les travaux d’infrastructures lancés en avril 2019 par la compagnie Entreprises G.N.P. de Victoriaville ont été complétés en grande partie à la fin de l’automne dernier. Ces travaux consistaient, entre autres, à construire un nouveau chemin d’accès au réservoir Racine, à mettre en place de nouvelles conduites souterraines et à refaire une partie de la côte Sainte-Anne et de l’avenue Royale, ainsi que la côte Gravel et la rue de la Visitation. Le contrat prévoit également la séparation des réseaux d’égout sur un tronçon de la côte Sainte-Anne, du chemin du Domaine Paradis et de la rue du Domaine.

 

Les travaux du lot 2 ont été confiés à l’entreprise d’excavation Lafontaine, de Lévis. Cette partie du chantier a également démarré au printemps 2019 et devrait être complétée vers la fin de l’été prochain (aout ou septembre). Le contrat comporte une diversité de travaux de génie civil, incluant la construction d’une usine de production d’eau potable qui sera alimentée en eau par la rivière aux Chiens. Cela implique donc la construction d’un ouvrage de retenue en rivière, d’une prise d’eau et d’un poste de pompage d’eau brute, ainsi que la mise en place d’une conduite d’amenée sur une distance d’environ deux kilomètres.

 

Un autre élément essentiel du lot 2 du projet concerne l’ajout d’une usine de traitement et de production d’eau potable reliée à une conduite d’une trentaine de centimètres à la sortie. La conception du bâtiment a été confiée à la firme Robitaille Larouche Déry Architectes, de Lévis, et inclut un réservoir d’emmagasinement souterrain. La Ville a choisi de faire appel à la technologie de traitement de l’eau potable de la firme Veolia, soit le système de filtration membranaire Pentair X-Flow SSL-225 (ultrafiltration avec coagulation). Cette membrane à fibres creuses a la propriété de résister à la turbidité d’une source d’approvisionnement (ici, le courant d’une rivière) et de retenir toutes les bactéries et la plupart des virus microbiologiques.

 

Le lot 2 comprend également des travaux connexes, comme la construction du chemin d’accès à la source d’approvisionnement, le poste de surpression, la normalisation d’un réservoir et la désaffectation de certains ouvrages existants.

 

Le cout de ce projet s’élève à un peu plus de 24 millions de dollars (M$). Pour le réaliser, la Municipalité bénéficie toutefois d’une aide financière gouvernementale de 10,5 M$ provenant du Fonds pour l’eau potable et le traitement des eaux usées (FEPTEU). L’évaluation du cout du même projet par la firme Roche en 2015 s’élevait à près de 16 M$, mais n’incluait pas plusieurs travaux non pris en considération ou rendus nécessaires.

Cet article est paru dans l’édition du 17 mars 2020 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.