Au cours de l’année 2026, étudiants et chercheurs de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) devraient enfin pouvoir intégrer le Pavillon de recherche et d’innovation sur les technologies vertes et durables.
Voilà bien longtemps que les équipes de recherche se trouvent plutôt à l’étroit dans les installations actuelles de cette université de la Mauricie. C'est près de 3000 pieds carrés de déficit d’espace que l’établissement cumulait, indique Jean-François Arvisais, directeur du développement immobilier de l’UQTR : « La population étudiante est toujours grandissante et les espaces destinés à la recherche universitaire sur le campus souffraient d’un manque. Cette nouvelle construction était justifiée et motivée pour se remettre à niveau et être capable d’assurer le service en recherche et, d’une certaine façon, le progrès », ajoute-t-il.
Une autre vision du campus
Le ministère de l’Innovation, de l’Économie et de l’Énergie, l’université et la Ville de Trois-Rivières ont choisi de bâtir le pavillon à l’extérieur des murs de l’établissement d’enseignement, soit au 300, rue Saint-Georges, sur un stationnement public acquis par la Ville et cédé à l’université. « On souhaitait donner une autre vision de l’UQTR. Le campus est magnifique, mais caché puisqu’il est ceinturé d’arbres. En construisant au centre-ville, on redynamise le secteur par l’occupation d’un terrain et on contribue aussi à permettre un accès public. » En effet, une portion sera accessible à tous, les citoyens pourront y circuler et emprunter une passerelle menant à l’Ouvrage. « Il s’agit d’un futur centre d’innovation agroalimentaire où se trouvera une foire alimentaire, entre autres », précise Jean-François Arvisais.
Un rappel du passé industriel
En tant que bâtiment d’enseignement, le pavillon, d’environ 4200 m2 bruts, se mariera aux immeubles situés alentour, rappelant le passé industriel du quartier avec l’utilisation de briques brunes qui tirent sur le rouge, et ce, sur quatre côtés. Pour élaborer l’intérieur, les équipes ont travaillé main dans la main avec les chercheurs, s’orientant sur leurs besoins. Nombreuses grandes fenêtres, salle de conférence de 200 places, quatre serres sur le toit de 50 m2 chacune, bassins, panneaux solaires en façades, accumulateurs thermiques, batteries, géothermie : « On a essayé d’intégrer un maximum de technologies, qui ne seront pas optimales pour l’opération même du bâtiment, mais présentes avant tout pour la recherche », explique le directeur du développement immobilier. Elles serviront surtout aux chercheurs, pouvant ainsi étudier de manière vivante et en temps réel le bâtiment, qui tentera par ailleurs d’atteindre les Normes du bâtiment à carbone zéro. Le pavillon aussi comportera plusieurs laboratoires, certains aménagés et d’autres qui laisseront libre cours à diverses utilisations moins spécifiques et qui pourront ainsi être partagés.
Jean-François Arvisais et son équipe travaillent à l’élaboration du pavillon depuis le printemps 2021. La firme d’architectes NFOE a été embauchée au début de l’hiver 2022 et a œuvré avec un consortium formé de LGT et de MRA pour l’ingénierie. Les plans et devis terminés au printemps 2023, l’appel d’offres a été lancé en septembre dernier. Ce sont les Entreprises Christian Arbour qui viennent tout juste de le remporter. Et si tout va bien, le directeur du développement immobilier de l’UQTR espère voir s’amorcer la construction de ce projet de 50 M$ en mars 2024.
Cet article est paru dans l’édition du 7 décembre 2023 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.