24 mai 2023
Par Maude Ferland

De premiers bâtiments épars de l’ile Jésus à infrastructures dignes d’une véritable métropole, Laval recèle d’ouvrages rapellant sa riche histoire. Regard sur de grandes réalisations lavalloises.

Pénitencier Saint-Vincent-de-Paul

Pénitencier Saint-Vincent-de-Paul. Crédit :  Bibliothèque et archives Nationales du Québec

 

Le pénitencier Saint-Vincent-de-Paul, premier établissement correctionnel francophone au pays, est classé lieu historique national depuis 1990. Construit aux alentours de 1873, le bâtiment de la montée Saint-François capte les regards par son allure austère, ses fenêtres à barreaux et ses hautes tours de guet à tourelles, symboles des prisons d’antan. L’oeil avisé constate néanmoins le remarquable travail de maçonnerie comme en témoigne la qualité des murs de pierres d’origine ayant étonnamment survécu au passage de plus d’un siècle et demi sans réfection majeure. Le bâtiment doit tout de même faire face à certains défis, tels que la moisissure qui le ronge de l’intérieur et l’absence d’entretien depuis sa fermeture en 1989. L’intérêt pour le « vieux pen » demeure encore vif, celui-ci faisant l’objet de plusieurs projets de reconversion depuis de nombreuses années.

Sources : Fiducie nationale du Canada I Lieux patrimoniaux du Canada

 

Autoroute 15, Laval

L’autoroute 15, qui faisait 16 kilomètres de long lors de son inauguration en 1958, s’étend aujourd’hui sur 88,6 kilomètres. Crédit :  Dougtone,Wikimedia-Commons-(CC-BY-SA-2)

 

Inaugurée le 30 novembre 1958, la première autoroute du Canada est d’abord formée d’un premier tronçon de 16 kilomètres entre Montréal et Laval, du boulevard Crémazie jusqu’à un point sud de Sainte-Rose. Il en coute 25 cents pour emprunter ce tronçon de cette toute première « autostrade » au Québec. Un deuxième tronçon de 8 kilomètres se greffe peu après à ce que l’on nomme d’ores et déjà l’autoroute des Laurentides, ambitieux projet de 47 kilomètres de voie rapide entre Montréal et Saint-Jérôme qui sera mené à terme un an plus tard après plus de 40 M$ d’investissement. L’autoroute de « villégiature » des Québécois continue néanmoins son expansion au fil des ans, par l’ajout d’un dernier tronçon reliant Sainte-Adèle et Sainte-Agathe-des-Monts, en 1974. L’autoroute des Laurentides constitue aujourd’hui une route de plus de 88,6 kilomètres, dont Laval reste le point névralgique.

Sources : Ministère des Transports et de la Mobilité durable du Québec Le Soleil, 1958 I Commission de toponymie du Québec

 

Métro de Laval

Laval accueille les plus importantes infrastructures jamais construites sur son territoire par le prolongement du métro sur son ile. Ce ne sont pas moins de trois stations de métro – Cartier, de la Concorde et Montmorency – qui y sont coup sur coup inaugurées en 2007. Pour la seule station Montmorency, des travaux de coffrage très complexes totalisant 55 000 2 ont été nécessaires, dont 44 000 m2 de béton architectural.

 

De la première pelletée de terre en 2001 jusqu’à son inauguration, le projet entier aura représenté plus de 32 000 mètres cubes de béton et 205 000 tonnes de remblais. Le colossal projet du « métro de Laval » qui forme plus de 5,2 kilomètres de tunnels a été mené par le consortium SGTM, formé des firmes d’ingénierie SNC-Lavalin, GMAT et Tecsult et par les firmes d’architecture Giasson-Ferragut et Bisson & Associés.

Sources : Pomerleau I La Presse, 2004

 

Couvent des Soeurs de la Providence

Couvent des Soeurs de la Providence. Crédit : Bibliothèque et Archives nationales du Québec

 

Sur le boulevard Lévesque Est se trouve un doyen du patrimoine bâti de Laval, soit l’ancien couvent des Soeurs de la Providence. L’édifice de pierre est construit en 1862, sur le site de l’église Saint-Vincent-de-Paul, démolie cinq ans plus tôt. Les ruines de l’église sont récupérées dans la construction du couvent, où le maçon Jean-Baptiste Duverger et son fils sont tenus par les Soeurs d’en utiliser les pierres pour la maçonnerie du nouveau couvent. L’architecte Victor Bourgeau aura conçu un bâtiment de quatre étages, chapeauté par un toit à deux versants percés de trois lucarnes. Le bâtiment s’affiche aujourd’hui tel qu’il a été agrandi en 1935, par l’ajout d’une annexe de cinq étages afin d’y héberger notamment un orphelinat.

Source : Ville de Laval

 


Cet article est tiré du Dossier régional – Laval 2023, accessible gratuitement ici.
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