Nouvel aréna de La Prairie - Les travaux entrent dans leur phase finale

27 juillet 2018
Par Jean Garon

La construction du nouvel aréna municipal à La Prairie vient d’entrer dans une phase critique pour le parachèvement des travaux. Mis en chantier en octobre 2017, il ne reste plus que deux mois pour finaliser les derniers travaux et assurer la mise au point des équipements et des systèmes avant son ouverture.

« Ça va être serré, admet Michael Lembo, ingénieur et directeur adjoint au Service des travaux publics et du génie de La Prairie, mais on va y arriver. » Fraîchement coulée, la dalle de béton armé de 1 580 mètres carrés (17 000 pi2) et de 155 millimètres (6 po) d’épaisseur de la patinoire a besoin d’une cure de près d’un mois, ce qui laissera juste assez de temps pour tester et mettre au point tout le système de réfrigération qui y est intégré. Il s’agit d’une nouvelle technologie à la fi ne pointe qui requiert certains ajustements pour en maximiser l’efficacité et le rendement sur le plan énergétique.

 

C’est d’ailleurs le plus gros défi de ce projet, admet l’ingénieur de la Ville. L’édifice a été conçu en prévoyant diverses mesures d’efficacité énergétique, mentionne-t-il. Ça implique non seulement le système de réfrigération de la patinoire, mais aussi les équipements électromécaniques de chauffage, de climatisation et de ventilation en cours d’installation, qui utilisent diverses sources d’énergie (électricité et gaz naturel), ainsi que l’isolation de la structure avec des panneaux sandwiches isolants visés sur la structure d’acier. Même la chaleur produit par le système de réfrigération sera récupérée pour chauffer les dalles de béton des estrades où seront installés les 500 sièges de spectateurs.

 

Le nouvel aréna, d’une superficie de près de 4 800 mètres carrés (51 666 pi2), présente une autre particularité : il a été conçu de manière à pouvoir éventuellement y ajouter une deuxième glace. Celle-ci ferait l’objet d’une deuxième phase, à plus ou moins brève échéance, une fois que l’équipement de base serait rentabilisé en termes d’occupation.

 

Nouvel aréna de La Prairie - Les travaux entrent dans leur phase finale. Image : Ville de La Prairie

 

« Autrement dit, explique Michael Lembo, on a construit l’équivalent d’une glace et demie puisque le bâtiment actuel comprend déjà les équipements mécaniques et électriques ainsi que les aires communes pouvant servir à une deuxième glace. »

 

C’est ce qui explique aussi le coût plus élevé de la structure de base, qui totalise un peu plus de 13 millions $. L’ajout d’une deuxième glace et de 250 sièges prendra la forme d’une rallonge au bâtiment actuel. Il suffira alors de déconstruire un seul mur et de récupérer les éléments muraux pour les reconstruire plus loin et de brancher ses systèmes électromécaniques aux installations existantes.

 

C’est un projet qui fait éminemment la fierté de la Ville et l’envie d’autres administrations municipales qui viennent visiter le chantier. Ça demeure un équipement polyvalent et rentable pour une jeune ville en expansion qui souhaite remplacer des installations vieilles de 50 ans et répondre aux besoins croissants actuels et futurs de sa communauté, avait justifié le maire Donat Serres, lors du lancement du projet.

 

Situé justement dans le nouveau quartier Symbiocité, ce bâtiment moderne comprendra, en plus des locaux pour les organismes sportifs (bureaux, salles de réunion et d’entreposage d’équipements), une salle de réception avec cuisine et d’autres salles pouvant être louées. Le stationnement extérieur comprendra 125 places lors de la première phase, auxquelles s’ajouteront une soixantaine d’autres dans une deuxième phase. L’Installation sera gérée par un organisme à but non lucratif, Gestion aréna Ville de La Prairie.

 

Rappelons que cet ouvrage est réalisé par l’entrepreneur général Marieville Construction inc. (MCI). Plusieurs partenaires professionnels y sont associés, soit TLA architectes, BMP Paysage pour l’architecture de paysage, Marchand Houle pour le génie civil, SDK pour l’ingénierie de la structure, Pageau Morel pour l’ingénierie électromécanique et Delisle Despaux et associés pour le système de réfrigération.

 

Cet article est paru dans l’édition du vendredi le 13 juillet 2018 du journal Constructo. Pour un accès privilégié à l’ensemble des contenus et avant-projets publiés par Constructo, abonnez-vous.